Le PLF 2013 présenté devant le Parlement Le projet de loi de finances pour l'année 2013 -PLF- sera présenté au Parlement, mercredi 24 octobre 2012. A cet effet, les deux Chambres du Parlement tiendront une séance plénière pour écouter les explications et les arguments du ministre de l'Economie et des Finances Nizar Baraka. Un communiqué conjoint des deux Chambres précise que cette séance se tiendra conformément à l'article 68 de la Constitution et débutera à 16h, au siège de la Chambre des Représentants. Pour rappel, ce projet de loi de Finances 2013 a été adopté par le conseil de gouvernement, le 15 octobre 2012, lors d'une réunion extraordinaire. D'ores et déjà, la première mouture de ce projet -particulièrement les nouvelles dispositions fiscales- a suscité des commentaires et des critiques relayés par la presse. Nizar Baraka s'en défend. Ce projet, écrivait-il dans un communiqué, «vise une meilleure efficience de la dépense publique à travers un meilleur ciblage des politiques publiques et le maintien de l'effort d'investissement pour promouvoir l'emploi». Selon le communiqué du département des Finances, le PLF 2013 table sur un taux de croissance de 4,5 % et un déficit budgétaire réduit à 4,8 % en 2013 contre 6,1 en 2011. «En 2013, nous visons la mobilisation de recettes supplémentaires à travers une meilleure participation des établissements publics à l'effort budgétaire, une meilleure valorisation des domaines de l'Etat, outre les mesures permettant une stabilisation des ressources fiscales et non fiscales au niveau de l'Etat» , déclarait M. Baraka, à l'issue de l'adoption en conseil de gouvernement de ce PLF. Le gouvernement compte maintenir l'effort d'investissement pour créer davantage d'emplois, ajoutait le ministre. Sur ce point, M. Baraka soulignait la nécessité de renforcer le contenu de la croissance en emplois à travers la mise en place de mesures visant à faciliter l'insertion des jeunes dans le marché du travail avec un ciblage des chômeurs de longue durée. Selon le ministre, le gouvernement compte s'inscrire dans une logique de diversification productive avec le développement des secteurs à forte valeur ajoutée. Il est intéressant de noter que le projet de loi de finances 2013 devrait être examiné en conseil des ministres sous la présidence de S.M. le Roi Mohammed VI, avant qu'il ne soit soumis à la Commission des finances de la Chambre des représentants pour un examen en profondeur et un débat pluriel et contradictoire. Les nouveautés fiscales introduites dans l'actuel projet risquent cependant de susciter un débat houleux à l'intérieur de l'hémicycle. Pas étonnant donc que les élus de la nation prennent plus de temps pour apporter les amendements nécessaires -et ils seront nombreux- à l'actuelle mouture.