Gerets reprend un club du Golfe Au moment où il devait être sollicité par une seconde sélection nationale après son remerciement par l'équipe du Maroc qu'il a dirigée durant deux années, mais sans éclat, le sélectionneur belge, Eric Gerets, n'a pas trouvé mieux que de retourner au Golfe. Il vient d'être engagé par un club de Qatar, Lekhwiya, qui évoluait sous la direction technique de l'Algérien Djamel Belmadi. Ce dernier a quitté le club, lundi dernier dans la soirée, sur une bonne note, victoire de (5-1) au détriment du club d'El Gharrafa dans un match de la deuxième journée de la Coupe des Stars du Qatar. Belmadi a dirigé son club avec brio en conduisant les joueurs de Lekhwiya à remporter le titre de champion du Qatar durant les deux dernières saisons. Son remplaçant, Gerets, devait être officiellement présenté, mercredi, par les dirigeants du club qatari qui ont tenu à louer le travail de Belmadi. Selon le responsable du club, Khelifa Khemis El Seliti, le technicien algérien «est l'un des grands noms de l'équipe qui a donné beaucoup au club de Lekhwiya. Les deux titres successifs qu'il a offerts au club constituent quelque chose d'extraordinaire. De ce fait, les défaites essuyées par le club en ce début de saison n'ont rien à voir avec la désignation de Gerets comme nouvel entraîneur...», estiment les responsables du club qatari qui pensent le garder jusqu'à l'expiration de son contrat. Pour eux, «Djamel est un fils du club, Il est considéré comme un frère qu'ils respectent beaucoup. Il demeure là où il était car la direction de Lekhwiya est persuadée que Belmadi peut apporter énormément à l'équipe dans sa nouvelle mission...». C'est dans ce contexte général que le nouveau technicien belge devra agir pour mener son nouveau club. Il devra travailler avec un staff qui n'est pas de son choix, un staff composé des techniciens désignés par le club même. Il sera appelé à rebondir dans sa nouvelle mission, surtout dans les compétitions internationales où le club de Lekhwiya serait engagé en Ligue des Champions d'Asie en sa qualité de champion de Qatar. Eric Gerets aura donc à se ressaisir avec les Qataris après l'échec en 2010 quand il a quitté la même compétition en demi-finales de la Champion's League d'Asie, à la tête du club saoudien d'Al Hilal. A cette période, Gerets pensait à une autre expérience, celle de prendre en main une sélection nationale pour la première fois dans sa carrière d'entraîneur. Mais son passage au Maroc, qui n'a duré que deux ans, n'a pas eu les échos souhaités, surtout qu'il a été qualifié par ses recruteurs au Maroc de quelqu'un qui va sauver l'équipe nationale et l'aider à surmonter les revers cumulés par le passé. Présenté comme un entraîneur mondial, capable de sortir les Lions de l'Atlas de leur léthargie, il a fini par sortir par la petite porte après les résultats catastrophiques en CAN 2012 et 2013, ainsi qu'aux éliminatoires du Mondial 2014. C'est ce qui a joué un mauvais tour à la cote de ce technicien qui, en plus, n'avait pas gardé la tête sur les épaules quand il a sous-estimé et les Marocains et les Africains en prétendant qu'il est là pour remporter la Coupe d'Afrique et atteindre le dernier carré du prochain Mondial. Les sélections, quel que soit leur valeur, à la recherche d'un sélectionneur en prévision des prochaines échéances ont donc vu juste de ne pas s'approcher de cet entraîneur, pas comme les autres. Et Gerets qui n'a dirigé que des clubs dans le passé, des clubs moyens pour ne pas dire faibles, n'a, paraît-il, qu'une seule place à briguer. Une place qui ne se trouve nulle part ailleurs, que dans les pays du Golfe... Qu'en pensent les responsables du football marocain... ?