Nouvelle session parlementaire La nouvelle rentrée parlementaire est l'occasion de braquer à nouveau les projecteurs sur l'institution parlementaire. Et pour cause, celle-ci est concernée, en premier lieu, par le processus de réformes en cours dans le Royaume, ainsi que par les problèmes et défis auxquels fait face le pays. L'intérêt des citoyennes et citoyens ne se limitera pas à suivre les polémiques entre les différentes formations politiques sous la Coupole ou les diverses surenchères politiciennes, mais il sera porté sur la capacité des parlementaires à élaborer les textes de loi nécessaires pour la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, et capables d'améliorer la qualité et l'efficience des politiques publiques, notamment dans les domaines sociaux et économiques qui ont un impact sur le présent et l'avenir du pays. Dans ce cadre, le Parlement est également appelé à développer ses propres mécanismes de travail et son mode de gestion et d'encadrement pour pouvoir assumer pleinement ses nouvelles responsabilités. Dans ces conditions, il est impératif de parachever le processus de mise à niveau de la Chambre des Représentants et celle des Conseillers et la révision de leurs règlements intérieurs, de renforcer la coordination entre les deux chambres, de poursuivre la mise en application des mesures nécessaires pour lutter contre le phénomène d'absentéisme des parlementaires et de consolider l'ouverture de l'institution législative sur l'opinion publique et les médias. Le rendement du Parlement et la qualité des séances hebdomadaires des questions orales retransmises par la télévision pourraient ainsi redonner confiance aux citoyens dans l'institution législative, l'action politique, les échéances électorales et les partis politiques. C'est là le grand défi que notre Parlement et nos parlementaires doivent relever et gagner.