La problématique de l'éducation nationale est sérieuse. Elle appelle un traitement sérieux et rapide. On a assez accumulé d'expériences, de succès et... d'échecs. Mais chacun sait que la question est éminemment politique. Les solutions avancées peuvent aller d'un bord à son opposé. A titre d'exemple, dans l'enseignement supérieur, il est question de regrouper les universités, écoles et instituts, en grands pôles harmonieux, aptes à disposer de la taille critique pour acquérir, au niveau local, l'efficacité pédagogique et financière et être accrédités et compétitifs à l'international. L'idée contraire est tout aussi bien soutenue, par quelques responsables d'écoles, devenus pour l'occasion adeptes de «small is beautiful», qui voient en ce regroupement la fin de la concurrence, bénéfique, et surtout de l'autonomie de « leurs » institutions - entendez, l'autonomie financière, dont ils usent si généreusement aujourd'hui, et qui coûte tant au contribuable. Seul l'intérêt général doit prévaloir. Se soumettre aux lobbies, défenseurs de chapelles, ou attendre un consensus improbable, signifient, encore et toujours, perdre du temps. A moins de considérer normal que tout se dilate dans un pays chaud, même...le temps.