Dans le sillage de la série de rencontres avec les citoyens à travers le pays, la section d'Ait Melloul, relevant de la province d'Inezgane Ait Melloul, a organisé, samedi dernier au complexe du club de football USMAM, une conférence articulée autour de « l'action gouvernementale : contraintes et aspirations » et animée respectivement par Saoudi El Amalki, membre du comité central et secrétaire régional de Souss Massa Drâa et Rachid Roukbane, membre du bureau politique et président du groupe parlementaire du parti. Devant une forte assistance, Saoudi El Amalki a pris la parole pour souligner qu'il serait prématuré de faire le bilan de l'action de l'actuel gouvernement qui vient de s'installer, à peine sept mois auparavant. Néanmoins, il ne fait pas de doute que, compte tenu de la charte commune qui unit les quatre composantes de la coalition, il en ressort que les signaux déjà lancés par cette équipe donnent bien l'impression que la volonté est bien présente. Et de poursuivre que la conjoncture actuelle, aussi bien nationale qu'étrangère, caractérisée par une grave crise mondiale financière et économique, ne lui facilite pas la tâche. Cependant, indique-t-il, les générations de réformes que le pays ne cesse d'entreprendre à plusieurs niveaux sont, en effet, des indicateurs d'un maintien du même enthousiasme qui anime les différents acteurs de notre pays. Par la suite, Rachid Roukbane enchaina sur la même note d'espérance, quoique les contraintes soient énormes. Tout d'abord, il entama une longue traversée sur les dispositions de la nouvelle constitution qu'il qualifia de clef de voûte de cette dynamique. A cet égard, il ne manqua pas de signaler le contexte général, tant interne qu'externe, dans lequel s'est forgée la loi suprême de la nation. A ce propos, il estima que le mouvement de protestation, légitime et adéquat, déclenché au cœur de la révolution démocratique dans les pays maghrébins et moyen orientaux, n'était pas unique en son genre. Certes, il en est le précurseur direct, mais on ne saurait occulter, dans ce sens, les multiples combats menés par les forces démocratiques et progressistes dont le PPS, depuis des lustres. Dans le même sillage, il souligna que tous les slogans levés par ce mouvement des jeunes étaient déjà brandis antérieurement. Notre pays, affirme-t-il, a donc traversé cette période mouvementée avec beaucoup de sagesse et de sérénité, d'autant plus que d'aucuns considéraient l'exemple marocain d'exception. Aujourd'hui, il va falloir, dit-il, mettre en valeur tous ces acquis, à commencer par la concrétisation de toutes les innovations contenues dans la nouvelle constitution. Il est vrai que les difficultés persistent toujours, notamment la prolifération de toutes les formes de dépravation qui rongent encore le tissu sociétal. Avec la nouvelle constitution révisée et quasi unanimement adoptée, il n'est plus question de revenir en arrière vers des méthodes révolues. Les attentes du peuple sont telles qu'on ne pourrait, en aucun cas, le décevoir du moment qu'il s'est donné une certaine confiance vis-à-vis des gouvernants. En fait, le gouvernement devrait s'atteler sérieusement à la matérialisation de toutes les promesses, au niveau de tous les compartiments de son vécu quotidien. Le peuple a besoin des actions effectives et tangibles, loin de tout discours mensonger et mystificateur.