L'ambitieuse stratégie mise en œuvre par le Maroc pour promouvoir les énergies renouvelables, dans le cadre de son programme de développement économique et social, a été présentée lors d'une conférence internationale organisée mardi à Londres par le Global Diplomatic Forum. Ainsi, le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Fouad Douiri et le Directeur Général de l'Office national de l'électricité, Ali Fassi-Fihri se sont succédé pour informer l'assistance, composée de responsables gouvernementaux, de diplomates, d'hommes d'affaires et de chercheurs, des efforts consentis au Maroc pour la promotion des énergies renouvelables, un secteur qui bénéficie d'une importance de plus en plus accrue de la part de plusieurs pays émergents. Prenant la parole, M. Douiri a donné un aperçu sur les réformes structurelles initiées par le Royaume, depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI, dans tous les domaines institutionnel, législatif, économique et social. Il a souligné, dans ce contexte, que la nouvelle Constitution, plébiscitée par le peuple marocain en juillet 2011, a renforcé le processus de démocratisation du Maroc, en renforçant les principes de la séparation des pouvoirs, de l'indépendance de la justice et la reddition des comptes. Outre sa stabilité politique, le Maroc jouit d'avantages comparatifs dont sa position géographique hautement stratégique et ses relations privilégiées avec plusieurs partenaires internationaux, en particulier l'Union européenne, avec laquelle le Royaume dispose d'un statut avancé, a dit le ministre. Grace aux réformes initiées dans différents secteurs, le Maroc a connu une forte croissance économique atteignant un taux moyen de 5 pc durant les dernières années, a rappelé le responsable, notant que cette croissance s'est répercutée notamment par une hausse des besoins énergétiques du pays. Conscient des défis de développement qu'il doit relever, le Maroc a mis en place une nouvelle stratégie, dont l'objectif principal est de fournir des ressources énergétiques, fiables et en quantités suffisantes, pour répondre aux besoins de son économie et de sa population, tout en respectant les standards internationaux en matière de protection de l'environnement, a dit le ministre, qui a décliné devant l'assistance les principaux axes de la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables. Il a souligné dans ce contexte que le Maroc, fort de ses infrastructures renforcées, dispose des atouts nécessaires pour concrétiser les objectifs ambitieux qu'il s'est fixé dans le cadre de cette stratégie, a dit M. Douiri, rappelant le grand potentiel du Royaume en matière d'énergie éolienne et solaire. En lançant des programmes d'énergie solaire et éolienne qui seront opérationnels d'ici 2020, SM le Roi Mohammed VI a donné une forte impulsion au développement des ressources d'énergie renouvelable au Maroc, a-t-il précisé, ajoutant que la part de l'énergie solaire et éolienne dans la production nationale d'électricité sera portée à 42 pc d'ici 2020. Et le ministre d'ajouter que le Maroc, grâce à sa position géographique et ses infrastructures, est en passe de devenir un hub des échanges en matière d'électricité propre. De son coté, M. Ali Fassi-Fihri a passé en revue les efforts consentis par le Maroc dans le domaine de la généralisation de l'accès à l'électricité, en particulier dans les zones rurales. Plusieurs intervenants lors de cette conférence ont salué les efforts du Maroc pour le développement des énergies renouvelables, relevant que l'expérience marocaine représente un modèle pour plusieurs pays du monde. "Le Maroc a fait un choix rationnel et en phase avec ses ambitions de développement économique et social", a déclaré Nick Dunlop, secrétaire général de l'ONG Climate Parliament. Le Maroc est l'un des pays qui ont fait "le choix intelligent" de développer les énergies renouvelables, a-t-il dit, invitant d'autres pays à suivre l'exemple marocain. Pour sa part, Mme Christine Lins, secrétaire exécutive du réseau REN21, (Energies renouvelables pour le 21è siècle), a indiqué que le Maroc a pu développer le cadre idoine pour le développement de ce secteur. Elle a noté que les infrastructures mises en place par le Maroc sont à même de lui permettre de réussir sa transition énergétique. A signaler que les débats lors de cette conférence ont porté sur plusieurs questions se rapportant aux défis liés au développement de ce secteur, qui a bénéficié, selon Mme Lins, d'investissements globaux de l'ordre de 257 milliards de dollars en 2011, soit une hausse de 17 pc par rapport à 2010. La part de ces énergies devra se renforcer davantage dans les années qui viennent, a-t-elle dit, citant l'exemple de plusieurs pays notamment les puissances émergentes qui accentuent les investissements dans ce secteur de l'avenir. Le Global Diplomatic Forum, qui a organisé la conférence de Londres, est une organisation indépendante qui se veut une plate-forme pour le dialogue et la coopération sur un large éventail de questions politiques, économiques, sécuritaires, culturelles et environnementales.