Le Maroc a perdu beaucoup de temps avec certains joueurs professionnels qui n'avaient pas leur place en équipe nationale, encore plus les entraîneurs étrangers qui ont pris les destinées des Lions de l'Atlas. A l'exception de l'année 2004, quand la sélection nationale a disputé la finale de la Coupe d'Afrique de la CAN tunisienne avec des joueurs, qui évoluent pratiquement à cent pour cent, à l'étranger mais étaient dirigés par un entraîneur marocain en la personne de Badou Zaki, le football marocain n'a cumulé que déboires et déceptions. Seulement deux entraîneurs étrangers gardent leur place dans les cœurs de tous les Marocains. Il s'agit des deux Brésiliens, Valente qui a offert aux Lions de l'Atlas la première médaille d'or aux Jeux Méditerranéens de 1983 organisés à Casablanca avant de passer le flambeau à José Faria qui allait poursuivre le parcours avec grande réussite. Faria est toujours là, il se considère comme citoyen marocain ayant choisi le Maroc comme résidence permanente. Se convertissant à l'Islam, il a changé de prénom et a opté pour celui de Mehdi au lieu de José. Ce fut juste après le retour du Mondial 1986 du Mexique où les Lions de l'Atlas étaient menés par le gardien Zaki et dirigés par le maestro Dolmy que Faria qualifiait comme second entraîneur de son groupe sur le champ de jeu. Lors de ce Mondial, le Maroc rappelons-le, fut le premier pays arabo-africain à réaliser la qualification au second tour en prenant la première place d'un groupe composé de la Pologne et l'Angleterre avec lesquelles il a fait deux matches nuls, et le Portugal qu'il a battu par (3-1) avant de quitter la compétition, la tête haute, en huitièmes de finale face à l'Allemagne qui n'a pu s'imposer que sur une balle arrêtée en fin du match. Depuis lors, le Maroc n'a pu émerger du lot ni au Mondial ni en Coupe d'Afrique. Après le départ de Mehdi Faria en 1988 quand l'équipe nationale s'est contentée de la 4e place de la CAN organisée sur son sol, concédant deux défaites, une face au Cameroun (0-1) en demi-finale et l'autre en match de classement devant l'Algérie suite aux tirs au but, le Maroc a souvent opté pour des entraîneurs étrangers qui n'ont rien apporté de positif. Exception faite pour cinq à six cadres nationaux comme Abdelkhalek Louzani et feu Abdellah Blinda qui ont qualifié l'équipe nationale en Coupe du Monde en 1994 avant que ce dernier ne poursuive la route du Mondial américain mais sans résultat probant, Mohammed Ammari en 1995, Mustapha Madih en 2002 et en 2004 aux Jeux Olympiques d'Athènes avec auparavant une médaille d'or aux Jeux de la Francophonie à Canada, Badou Zaki en 2004 et Mhamed Fakhir en 2006. Le Français Henri Michel qui avait commencé sa première expérience avec l'équipe nationale en 1996 quand elle n'a pas pu réussir la qualification à la CAN d'Afrique du Sud, a dirigé les Lions de l'Atlas en Coupe du Monde 1998 en France que le Onze national a quittée sur une très belle victoire de (3-0) au détriment de l'Ecosse mais insuffisante pour se qualifier au second tour suite à un « complot » entre le Brésil et la Norvège qui se sont « arrangés » pour barrer la route au Maroc. En Coupe d'Afrique, Henri Michel en a joué trois, la première en 1998 au Burkina Fasso reste la meilleure avec une qualification aux quarts de finale, la seconde au Nigéria en 2000 suite à laquelle il sera remercié avant de revenir pour disputer la troisième en 2008 au Ghana et connaître le même sort comme en 2000 pour avoir quitté la compétition au premier tour. Henri Michel, ce technicien qui a fait ses débuts à Marseille, a disputé plusieurs mondiaux en tant que joueur et entraîneur de son équipe de France, avant le Cameroun et la Côte d'Ivoire. Il a également commencé sa première expérience à la tête d'un club, le Raja de Casablanca, avec lequel il remporta la Coupe d'Afrique de la CAF en 2002-2003. Avec lui, le Maroc a atteint le meilleur classement mondial de la FIFA en 10e position en 1998. Ce classement fut le meilleur d'une équipe nord-africaine jusqu'à ce que l'Egypte ne réussisse à grimper jusqu'à la 9e position en 2010. En 1992, l'Allemand Olk Werner secondé par Abdelghani Naciri n'a rien pu pour le Maroc éliminé au premier tour de la CAN du Sénégal, qui a vu Badou Zaki disputer son dernier match se contentant d'une seule mi-temps, laissant sa place à Khalid Azmi qui a débuté face au Cameroun mais sans résultat. En 1996, le Brésilien Gilson Nunês n'a pas pu assurer la qualification du Maroc à la CAN sud-africaine. En 2000, le Fronco-Polonais Kasperczac n'a pas tenir bon, tout comme le Portugais Humberto Coelho en 2002 même s'il a raté sur le fil la qualification au Mondial de cette année qui a vu le Maroc terminer les éliminatoires sur le même nombre de points avec le Sénégal qui a bénéficié du goal-average après un nul à Rabat et une victoire à Dakar. Cela sans oublier le court passage en 2006 du Français Philippe Troussier qui n'a dirigé le Onze national que deux mois, en tout et pour tout. L'autre Français qui l'a relayé n'est autre que Roger Lemerre avec Fathi Jamal comme entraîneur-adjoint, qui a séjourné environ une année et demie (entre 2008 et 2009). En Coupe du Monde, l'équipe du Maroc qui a donc raté les trois derniers rendez-vous en 2002 en Corée et au Japon, en 2006 en Allemagne et en 2010 en Afrique du Sud, risque de rater celui de... 2014 au Brésil. La responsabilité incombe à un autre entraîneur étranger, le Belge Eric Gerets qui, jusqu'à présent n'a rien montré de concret, même s'il vient d'achever deux ans de service au Maroc. Ayant pris son boulot à la tête de l'équipe nationale en juin 2010, l'ancien joueur de la sélection belge du Mondial 86, n'a rien réussi comme entraîneur du Maroc qui reste sa première expérience à la tête d'une sélection. A l'exception de la victoire sur l'Algérie (4-0) à Marrakech, qui reste un accident du parcours, cette formation algérienne même qui lui a d'ailleurs battu à Annaba (1-0) lors du match « aller », Gerets qui a été doublement accroché par la modeste équipe de la Centrafrique en « aller comme au retour », n'a pu battre que l'autre petit poucet, la Tanzanie également en « aller comme au retour , pour réaliser une qualification douloureuse à la CAN 2012. La suite, tout le monde la connaît, une élimination des plus honteuses après deux matches perdus au premier tour face à la Tunisie (2-1) et le Gabon (3-2) avant de finir sur une petite victoire sans éclat (1-0) au détriment d'une faible équipe du Niger qui a perdu tous ses trois matches de sa première participation en coupe d'Afrique. Pourtant, Gerets avait promis à tous les Marocains de remporter le sacre africain, tout comme il promet toujours d'atteindre, tenez-vous bien, le dernier carré du prochain Mondial. Chose qui semble « encore réalisable » même après avoir raté les deux premières sorties des éliminatoires, une en Gambie (1-1) et l'autre dans son fief face à la Côte d'Ivoire qui a frôlé la victoire à Marrakech, terminant sur un bon nul de (2-2). De qui se moque-t-il, le sieur Gerets qui y croit encore... ? Il veut aller en coupe du monde et atteindre les sommets au détriment des géants comme l'Argentine, le Brésil... encore plus l'Espagne championne du monde alors qu'il n'est même pas capable de se débarrasser d'une petite équipe comme la Gambie. On s'excuse Gerets, vous un entraîneur en début de sa carrière n'ayant aucun palmarès ni expérience internationale à la tête d'une sélection. Vous êtes, tout simplement, en train de découvrir le niveau du football continental au détriment de l'une des grandes nations du football africain comme le Maroc qui risque de payer les pots cassés, encore une fois. Vous êtes un entraineur qui a échoué sur tous les plans. Si on ne veut pas dire que vous êtes un entraîneur faible, on peut avouer que vous êtes un homme très limité et qui doit reconnaître ses limites avant de partir, discrètement et sans aucun problème, vous et ceux qui vous ont recruté avec le salaire le plus faramineux en Afrique (250.000 dollars). Une autre remarque pour en finir vous concerne M. Gerets, c'est que tous ces entraîneurs étrangers qui ont fréquenté le Maroc dans le passé, chôment aujourd'hui. Qu'en pensez-vous... ? Vous qui n'avez rien justifié pour diriger n'importe qu'elle sélection et qui n'avez de place que chez votre club préféré, Al Hilal Saoudien... Sans rancune...