Les deux matches amicaux que le Maroc a disputés au courant de cette semaine, sont d'une grande importance pour les équipes nationales «A» et olympique. Deux tests qui ne doivent pas passer inaperçus, au vu des résultats enregistrés face à des adversaires comme l'équipe olympique de la Côte d'Ivoire qui s'est imposée à Casablanca (1-2) et l'Irlande du Nord accrochée à Belfast (1-1). Lors du match des grands, le premier du onze national joué sous la houlette de son nouvel entraîneur, le Belge Eric Gerets, les coéquipiers de Marouane Chamakh, auteur du but de l'avantage des siens avant que les Irlandais ne rétablissent l'équilibre aux ultimes minutes, suite à un penalty, ont frôlé une victoire plus ou moins facile. Car l'Irlande du Nord qui se prépare pour l'Euro 2012, a évolué avec une formation amoindrie de pas moins de six joueurs de ses titulaires. Le Maroc qui pense également à la CAN 2012, a aligné son équipe type à l'exception de M'Barek Boussoufa et Mounir Al Handaoui, blessés. Ce nul à l'extérieur ne doit en aucun cas refléter l'image réelle de l'équipe nationale appelée à défier son prochain adversaire, l'Algérie, si elle veut bien continuer en toute tranquillité et assurer son retour aux phases finales des compétitions africaines en CAN 2012. La rencontre amicale de l'équipe nationale en Irlande du Nord est la seconde, vingt quatre ans après la première, également disputée à Belfast et qui a vu les Irlandais s'imposer par (2-1). La défaite à cette époque ne constituait absolument pas la valeur réelle de l'équipe nationale qui se préparait pour le Mondial mexicain de 1986, sous les auspices du coach brésilien José Faria. C'était vraiment la meilleure équipe du Maroc dans toute son histoire, la première équipe ayant réalisé la première qualification de l'Afrique au second tour du Mondial. Aujourd'hui et après un long passage à vide, si on ne veut pas dire catastrophique, le Maroc et Gerets doivent sérieusement trouver les chemins réels menant, non seulement à la Coupe d'Afrique mais aussi et surtout au Mondial qui nous fait défaut depuis plus d'une décennie… C'est pour cela que le match nul à Belfast ne doit pas cacher le travail énorme qui reste encore à faire pour que l'équipe nationale retrouve sa santé. En 2008, le Onze national entraîné par Henri Michel avait fait la même chose, voire mieux, en allant malmener l'équipe de France tenue en échec dans son fief par (2-2). Le résultat attendu de ce «bon test amical», tout le monde le sait : une sortie par la petite porte de cette CAN 2008, au Ghana. L'équipe nationale absente de la récente CAN 2010 et qui a tellement déçu lors des avant-dernières CAN en 2006 et 2008, doit tester ses capacités techniques, tactiques et physiques en Afrique face à des sélections africaines, les meilleures du continent. C'est le meilleur thermomètre qui peut nous révéler les aptitudes de la sélection nationale pour retrouver sa place à l'échelon africain avant de voir plus loin à l'horizon du Mondial 2014. La qualification se passe par l'Afrique, au Mondial tout comme aux autres rendez-vous internationaux dont les Jeux olympiques. Et là, le Maroc souffre encore. La défaite dans son fief face à la Côte d'Ivoire prouve bien qu'on n'est pas encore à jour pour prendre le meilleur sur nos amis africains. Le nul face à la Tunisie (1-1) et la victoire au détriment du Qatar (3-1) lors des matches amicaux de cette saison n'ont pas bien servi les espoirs marocains pour confirmer face aux Ivoiriens. Le football marocain présent aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et de Sydney 2000 au détriment de coriaces sélections africaines comme l'Egypte et la Côte d'Ivoire, avait raté les derniers JO 2008 de Pékin, après l'élimination face au Cameroun. Aujourd'hui, le Néerlandais Pim Verbeek, sollicité après une expérience à la tête de la sélection d'Australie au récent Mondial 2010, doit bien penser aux choses sérieuses, s'il compte honorer sa mission avec le Maroc et aller aux JO de Londres en 2012. Du pain sur la planche, aussi bien pour Verbeek que pour Gerets. Missions difficiles mais pas impossibles pour le football national appelé à tirer les leçons qui s'imposent pour rebondir, le plutôt possible…