La sélection marocaine de football grimpe au classement mondial. Il vient de gagner trois places au classement de la Fédération internationale de football, rendu public mercredi dernier, en passant de la 59è à la 56è place. Cette progression même si elle reste encore loin du meilleur classement de l'équipe nationale qui avait atteint la 10è place en avril 1998, promet beaucoup pour le football marocain. En attendant le prochain classement FIFA qui sera dévoilé le 23 novembre prochain, celui d'octobre 2011 est toujours dominé par l'Espagne championne du monde en 2010, les Pays-Bas finalistes, l'Allemagne et l'Uruguay qui ont disputé la petite finale gagnée par les Européens. Le Maroc absent lors des grands rendez-vous de l'année dernière à savoir le Mondial et la CAN 2010, est toujours à la recherche de son passé glorieux et sa place d'antan, aussi bien sur le plan mondial que celui continental, a également réalisé certains progrès aux échelons africain et arabe. Au niveau continental, il s'est hissé à la 10è place derrière la Côte d'Ivoire qui occupe la 19è place mondiale, l'Egypte (29è), le Ghana (33è), l'Algérie (35è), le Sénégal (42è), le Nigéria (44è), le Cameroun (47è), l'Afrique du sud (49è) et le Burkina Faso (54è). Au niveau arabe, il s'est nettement replacé pour occuper la 3è position derrière l'Egypte et l'Algérie. C'est un progrès encourageant pour le Maroc qui devra encore travailler pour réussir plus. Car en Afrique, on est encore devancé par des sélections, techniquement, moins bonnes que la nôtre comme le Burkina, l'Afrique du sud, le Sénégal… Il faut qu'on soit parmi les premiers en Afrique et dans le monde arabe, sur le même pied d'égalité avec l'Egypte qui reste première nation arabo-africaine. L'Egypte six fois championne de la CAN dont les trois dernières éditions 2006, 2008 et 2010 sera absente au rendez-vous de 2012 tout comme l'Algérie, seul pays arabe mondialiste en 2010. Le Maroc devra en profiter de l'absence de ces deux sélections arabes et d'autres comme le Nigéria et le Cameroun dans l'espoir de renouer avec les victoires et pourquoi pas un second sacre continental après le seul réalisé en Ethiopie en 1976. Eric Gerets et ses hommes sont appelés à s'y faire. Les Marocains espèrent mieux qu'en finale de la CAN 2004 remportée par la Tunisie face à une équipe nationale qui n'a pas démérité. En cette année, les Lions de l'Atlas dirigés par l'entraîneur national Baddou Zaki ont séduit et ont pu rendre confiance au football marocain qui était dans un passage à vide. Pour l'histoire, 1986 constituait l'âge d'or du football marocain avec la première génération dirigée par l'entraîneur Mehdi Faria et menée par le capitaine Zaki, Dolmy, Bouderbala, Timoumi, El Haddaoui… qui ont fait du Maroc le premier pays arabo-africain à être qualifié au second tour de la Coupe du Monde du Mexique. 16 ans auparavant, le Maroc était au rendez-vous avec sa première participation honorable au Mondial de 1970 également au Mexique. Le Mondial de 1994 aux Etats-Unis reste le moins fructueux pour l'équipe nationale. Huit ans après, le Maroc allait se ressaisir au Mondial français de 1998 grâce à une nouvelle génération composée dans sa majorité de joueurs internationaux évoluant dans différents championnats européens comme Naybet, Chippo, Bassir, Camacho, Mustapha Hajji… Lors de ce Mondial, les Lions de l'Atlas dirigés par l'entraîneur français Henri Michel, méritaient au moins la qualification au second tour après une belle victoire de (3-0) sur l'Ecosse. Mais le Brésil déjà qualifié a voulu autrement, il a levé le pied face à la Norvège pour lui offrir une victoire inattendue synonyme de qualification au détriment du Maroc. C'était le début de la « fin » du football marocain qui a raté les coupes du monde pendant trois éditions, en 2002, 2006 et 2010. Aujourd'hui, il se bat corps et âme pour retrouver la planète foot en 2014 au Mondial du Brésil. Les éliminatoires n'ont pas encore commencé mais la qualification devra passer surtout par la sélection de la Côte d'Ivoire, sérieux concurrent dans le groupe du Maroc. La génération d'aujourd'hui dont les Benatia, Belhanda, Saâïdi, Boussoufa, El Arabi, El Kantari… a aussi son mot à dire. Elle a déjà confirmé et est en route vers la gloire. Le retour en Afrique grâce à la qualification en CAN 2012 confirme bien la détermination des amis du gardien Lamyaghri d'y aller jusqu'au bout. Même souci pour Youssef Hajji qui souhaite rééditer l'exploit réalisé avec ses camarades Kharja et Chammakh, seuls rescapés de l'équipe nationale finaliste de la CAN 2004. Le coach belge, Eric Gerets, a entre les mains une équipe prometteuse et capable de s'imposer en Afrique et ailleurs. A lui aussi de confirmer…