Les décideurs des chambres professionnelles de la région, notamment de l'agriculture, du commerce, d'industrie et de services, de l'artisanat et des pêches maritimes, ont levé le ton, lors d'une réunion commune provoquée, vendredi dernier. Cette rencontre tenue sur fond de protestation, coïncidait, en fait, avec la tenue du Salon International de Fruits et de Légumes (SIFEL). Et c'est justement, à cause de cet événement annuel que les professionnels des institutions en question se sont réunis pour manifester leur colère contre ce qu'ils appellent une atteinte flagrante à leurs attributions relatives à l'organisation des foires respectives. Dans leur communiqué rendu public, à l'issue de ce rassemblement, ils estiment avoir été marginalisés en termes de consultation et concertation, au moment des préparatifs, alors que la décision préfectorale n°35, datée du 17 décembre 2011, décrète la constitution d'un comité de coordination concernant l'organisation des foires et des journées commerciales, ainsi que l'accord passé par la commune, les chambres professionnelles et les autorités locales stipulant l'octroi des autorisations à cet effet. Les professionnels sont donc montés au créneau pour dénoncer également les pratiques louches qui émaillent l'organisation de ces rendez-vous qui, selon eux, ne se soumettent pas aux lois en vigueur, d'autant plus que le tarif du mètre carré loué à la récente foire s'élève à des montants exorbitants suscitant indignation dans les milieux de la région. « On ne peut tolérer ce genre de dépassement surtout qu'on ne cesse d'insister sur la nécessité de doter les chambres professionnelles des outils institutionnels adéquats afin qu'elles assument parfaitement leur rôle d'instigateurs de l'économie national », s'indigne Said Dor, président de la chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir. Quant à Ali Kayouh, président de la chambre de l'agriculture, il « ne cache pas sa désapprobation à l'encontre de ce comportement du ministère de l'agriculture et des pêches maritimes, relatif à l'exclusion de la chambre concernée de l'organisation du Sifel. Il est à signaler enfin, que les professionnels ont pareillement dénoncé l'agression dont fut l'objet notre confrère du quotidien le Matin, alors qu'il s'apprêtait à récupérer son badge, juste avant la cérémonie d'ouverture de cette manifestation agricole. Celle-ci a, en effet, connu des abstentions de marque, à cause peut-être, de ces perturbations qui ont émaillé le déroulement de cet événement.