On reviendra présentement sur la situation inchangée voire détériorée davantage des références ancestrales de la commune rurale de Massa, relevant de la province Chtouka Ait Baha, à une soixantaine de kilomètres au sud d'Agadir sur la route de Tiznit.Dans nos précédentes livraisons, nous avons surtout évoqué, non sans désolation, l'état piteux dans lequel se débattent nombre de sites de cette contrée aux marques naturelles de haute notoriété. En effet, cette localité mitoyenne du fameux parc international Souss Massa où vivent des espèces animales rares, notamment l'Ibis Chauve et qui drainent quotidiennement des visiteurs de tous bords, renferme des sites historiques de grande importance, outre ces donnes naturelles et environnementales de haute qualité, notamment la plage de Sidi R'bat et la réserve écologique en question. Toutes ces potentialités qui représentent des ressources considérables, permettant une expansion certaine de toute une région féconde, sont quasiment abandonnées à leur sort. On citera à ce propos le souk de «tlata Massa » considéré comme un potentiel patrimonial d'envergure, à travers l'histoire. Ce symbole du commerce de toute la zone de Chtouka Ait Baha, connue pour sa prépondérance agricole, constitue, à l'époque, un carrefour incontournable du trafic caravanier de plus en plus attrayant. Cependant, au fil du temps, cette flamme commerciale de grande valeur socio-économique sévit sous les affres de l'exclusion et l'indifférence. En dépit de son rôle indéniable, cette bâtisse classique ancestrale est exposée quotidiennement à l'usure et au délabrement, sans qu'on ne pense à la rénovation et la restauration de ce joyau à l'architecture typique. De surcroît et du fait de ce délaissement déconcertant, ce point de mire commercial abonde d'ordures et de déchets qui entrainent inéluctablement des odeurs nauséabondes émanant des résidus des abats et étouffant aussi bien les usagers que les visiteurs. En plus, ce lieu fort fréquenté souffre de l'indigence de l'éclairage public à cause de l'exiguïté et de la précarité des pylônes électriques. Cet endroit de rassemblement, complètement délaissé, a donc besoin d'un véritable sursaut de la part des parties concernées, afin de sauvegarder sa spécificité de patrimoine historique et d'assurer ses services en direction des commerçants et des consommateurs de toute une région. Par ailleurs, il est déplorable de constater pareillement que la plupart des accès de la zone de Massa sont dans un état piteux, au grand malheur des citoyens qui trouvent toutes les peines du monde pour se déplacer d'un lieu à l'autre, en particulier le chemin reliant le douar Aghbalou et la commune rurale Sidi Ouassay, provoquant ainsi un réel calvaire de circulation, notamment à l'approche de la période estivale. Pis encore, ces accès totalement mis aux oubliettes en termes de revêtement, se transforment en marécages et fossés pendant la saison hivernale, ce qui complique encore davantage les déplacements tant piétons que cyclables. Même chose pour l'entrée de la commune de Massa vers le douar Sidi Abbou qui se trouve, en temps d'hiver, envahi par les crues et transformée, de ce fait, en cours d'eau bloquant la circulation, en plus de l'insuffisance de l'éclairage, le manque de signalisation et les conditions de sécurité. Cette situation chaotique est alors appelée à s'améliorer avant qu'il ne soit trop tard, car les populations en ont raz le bol et se préparent à des mouvements alarmants, comme ce fut le cas de leur soulèvement, il y a quelques temps, contre la dégradation des services sanitaires.