De toute évidence, Agadir et ses environs occupent une place de choix, notamment au niveau du tourisme dont le balnéaire est des plus prisés et attractifs, de l'agriculture dont le volet export hautement étoffé se hisse aux tout premiers plans. Dans ce tandem en quête davantage de maitrise et de rehaussement, se rallient les pêches maritimes qui demeurent, en fait, un filon en mal d'optimisation. Ce secteur de priorité nationale, potentiel indéniable économique de la région d'Agadir, devrait alimenter grandement la production nationale en matière de revenus. Pour ce faire, on a érigé, depuis longtemps, deux unités portuaires juxtaposées fort impressionnantes. La première est destinée, bien avant sa consœur, à la pêche sous ses différentes formes, la seconde se spécifie à l'exportation et l'importation des diverses cargaisons. Cependant, si cette optique économique s'avère des plus judicieuses, la gestion portuaire laisse à désirer à plus d'un titre. A première vue, la direction du port semble être dépassée et de nombreuses compétences tombent dans l'interférence au niveau des décisions relatives à cette gestion. Le trafic de poisson en grande quantité, s'effectue illicitement et illégalement, pour la plupart, au su et au vu des responsables. Un grand manque à gagner est constaté en termes de services et de taxes perçues, ce qui porte préjudice aux organismes dont les prélèvements se font à la source. La mauvaise gouvernance se fait aussi sentir an matière d'occupation temporaire et de répartition des domaines publics maritimes portuaires. Les retombées de cette situation s'en suivent inéluctablement et affectent le potentiel socio-économique et l'aspect environnemental au sein duquel évolue cette activité essentielle. En effet, la pollution des plages avoisinant est directement enclenchée par les rejets des déchets hydrocarbures des bateaux hauturiers. Les réseaux portuaires sont également touchés par la pollution entraînée inévitablement par les déchets toxiques des unités de froid et de congélation de l'enceinte portuaire. De surcroît, la pollution est pareillement causée par les rejets des déchets des huiles usées émanant aussi bien des bateaux de la grande pêche que des industries de réparation installées dans le port. Enfin, on ne peut passer sous silence la pollution provoquée par les déchets de poissons des unités de transformation et d'élaboration de poisson, en particulier les céphalopodes. Tous ces rejets qui se font au grand jour d'une façon directe et froide en mer sont strictement interdits par les résolutions de la conférence de Rio de Janeiro en 1993, sans parler de l'intérêt national qui en accuse un coup fatal. En dehors des autorités locales, la responsabilité incombe aux acteurs multiples intervenant dans ces services, chargés de faire respecter les lois en vigueur tant aux quais qu'aux bassins. Les services étatiques sont responsables aussi de cet état préjudiciable de l'environnement par leur laxisme surtout au niveau du contrôle des unités de pêche toutes catégories confondues et des visites annuelles des bateaux. Il ne s'agit pas seulement de prendre des décisions audacieuses et citoyennes, encore faut-il conditionner le renouvellement des accords de pêche par une large campagne d'assainissement du secteur en lançant des mesures aussi courageuses et coercitives. Saoudi El Amalki A vrai dire La culture du conflit On reviendra sur une problématique locale qui nous tient tant à cœur, sans pour autant verser dans la rancœur. Depuis exactement l'année 2003 coïncidant avec l'avènement du nouveau mandat communal dont la coalition majoritaire se formait, pour la première fois dans les annales de la gestion des affaires publiques locales, de pas moins de trois formations politiques, l'hôtel de ville ne cessait de briller par une constante manie de conflit. Tout d'abord, lors de la première période mandataire, cette majorité entrait dans une interminable friction entre la présidence et le reste de ses alliés, d'une part et l'Autorité et nombre de services extérieurs, d'autre part. Ensuite, durant les deux années de la seconde investiture, la querelle ne quitte pas d'une semelle l'évolution de la commune vis-à-vis de ses multiples partenaires. La culture du conflit se développe miraculeusement dans une ville connue pour ses vertus de paix et de quiétude, pendant des décennies. Depuis presque une décade, Agadir occupait les devants de la seine, non pas en termes de prouesses d'expansion aux diverses facettes, mais en matière de conduites caractérielles dont les manifestations basses, par ci par là et particulièrement à la veille de chaque échéance électorale, ne sont plus un secret. Au cœur de cette chamaillerie continuelle, le dénominateur commun s'érige constamment en maître absolu infaillible, brandissant le spectre de l'Intégrité, alors que ses rivaux artificiels tombent, un à un, pareil des feuilles mortes. Cette arme de probité dont l'auteur prétend toujours détenir afin d'anéantir ses présumés compétiteurs, n'est, en fin de compte, qu'une manœuvre dévoilée pour se maintenir perpétuellement au dessus du lot, accusant l'entourage, sans scrupule, de corrompu, de dépravateur et de voleur, sans pour autant avoir l'audace de les montrer du doigt. L'accusation est d'autant plus gratuite qu'elle verse dans l'amalgame et la zizanie. A chaque fois, cette malice fait mouche dans l'arène de la communauté soussie qui se fait piéger par des slogans populistes et démagogiques à outrance. Comme la candeur bat son plein au sein des citoyens, lassés auparavant par des abus perpétrés par les anciens conseillers ayant, de ce fait, grillé totalement leurs cartes, on continue son tapage creux, toutes les fois que l'opportunité se présente, déversant, sans pudeur, tous les maux du monde sur autrui. Jusqu'à quand ce complot, monté en toutes pièces, prendra-t-il le dessus sur les naïvetés des populations ? Quelle riposte responsable ces dernières auront-elles à préparer pour mettre fin à cette redondance ? Il est bien évident que les représailles que ne cesse de se fomenter en permanence aux dépens des interlocuteurs sont en passe de s'effilocher dans les milieux de nombre de souches de la capitale du Souss, car on ne saurait être dupe indéfiniment. D'aucuns s'interrogent actuellement sur bilan réel de la ville, en termes de projets structurants. D'autres sont de plus en plus curieux de déterminer les véritables mains qui bloquent l'évolution de la cité. L'ensemble des populations ne saurait donc se recroqueviller dans la coquille de la candeur démesurée, surtout que le conflit, phénomène intrus de la commune, affecte sérieusement les intérêts suprêmes des citoyens. La ville a donc tout intérêt à s'affronter au conflit artificiel qui ne fait que durer, alors qu'une métropole cosmopolite, comme Agadir, devrait connaître des élans de progrès beaucoup plus soutenus, avec une mairie fédératrice, instigatrice et surtout tournée vers la confiance mutuelle, la tolérance et…la paix. Le conflit ne fait qu'envenimer l'ambiance et le climat de travail solidaire. L'intégrité est une valeur innée et personne n'a le droit de se l'accaparer pour en faire le cheval de bataille contre des préjugés sans fondements. S . E Chtouka Ait Baha Les ouvriers agricoles à l'épreuve Le combat ouvrier pour le recouvrement des droits légitimes se poursuit de plus belle, aussi longtemps que le patronat refuse de se rendre à l'évidence. Les ouvrières et les ouvriers des sociétés du Souss à la province de Chtouka Ait Baha se sont manifestés dans plusieurs points de cette zone, connue pour l'abondance de l'activité agricole. En effet, des dizaines de manifestants relient les communes de Khmiss Ait Amira et autres et la ville de Biougra, chef lieu de la province en question, pour crier leurs malheurs. Fort indignés devant l'irresponsabilité et l'indifférence de leur employeur, les ouvriers ont énergiquement protesté pour la régularisation de leur situation et la concrétisation de leurs cahiers revendicatifs au sein des sociétés sises à la région. Toujours en colère, les manifestants s'époumonent à tue-tête sans provoquer de casse et se donnent rendez-vous pour de longs sit-in si l'administration demeure impassible en face de leurs droits légaux. Dans le même sillage, il est à signaler que les manifestants de cette unité agricole de production se sont déjà donné rendez-vous, la veille, devant le siège de la province de Chtouka Ait Baha pour lever leurs droits légitimes aux responsables administratifs. Cse manifestations qui s'insèrent dans la multitude de démarches ouvrières connaissent en général, un engouement dans les milieux des travailleurs qui n'en peuvent plus devant les pressions de la direction des fabriques, mais également des autorités locales et les services extérieurs concernés, notamment l'inspection du travail. Cette situation devient de plus en plus alarmante si l'on sait que les entreprises agricoles aussi bien marocaines qu'étrangères ne cessent de mener la vie dure aux ouvriers devant le mutisme total de es responsables. Il serait alors consciencieux et humain de prêter attention aux doléances de cette classe ouvrière, dans le cadre des lois de travail en vigueur, d'autant plus que la conjoncture sociale de ces travailleurs nécessite un intérêt tout particulier. La région de Chtouka Ait Baha est considérée comme un bastion de l'agriculture de l'export dont les ouvriers jouent constamment un rôle prépondérant sans que ces derniers profitent de leur effort colossal dans le développement de la productivité qui se hisse au plus haut degré en termes de qualité et de traçabilité. Il est donc temps de régulariser cette situation critique dans l'équité et la justice sociale, au lieu de laisser les patrons s'enrichir aux dépens de la sueur des travailleurs. S . E Commune Massa Des sites historiques à l'abandon La commune de Massa relevant de la province de Chtouka Ait Baha, à une soixantaine de kilomètres au sud d'Agadir sur la route de Tiznit, renferme des sites historiques de grande importance, outre ses donnes naturelles et environnementales de haute notoriété, notamment la plage de Sidi R'bat et le parc écologique Souss Massa. Toutes ces potentialités qui représentent des ressources considérables, permettant une expansion certaine de toute une région féconde, sont quasiment abandonnées à leur sort. On citera à ce propos le souk de «tlata Massa» considéré comme un potentiel patrimonial d'envergure, à travers l'histoire. Ce symbole du commerce de toute la zone de Chtouka Ait Baha, connue pour sa prépondérance agricole, constitue, à l'époque, un carrefour incontournable du trafic caravanier de plus en plus attrayant. Cependant, au fil du temps, cette flamme commerciale de grande valeur socio-économique sévit sous les affres de l'exclusion et l'indifférence. En dépit de son rôle indéniable, cette bâtisse classique ancestrale est exposée quotidiennement à l'usure et le délabrement, sans qu'on ne pense à la rénovation et la restauration de ce joyau à l'architecture typique. De surcroît et du fait de ce délaissement déconcertant, ce point de mire commercial abonde d'ordures et de déchets qui entraînent inéluctablement des odeurs nauséabondes émanant des résidus des abats et étouffant aussi bien les usagers que les visiteurs. En plus, ce lieu fort fréquenté souffre de l'indigence de l'éclairage public à cause de l'exiguïté et de la précarité des pylônes électriques. Cet endroit de rassemblement, complètement délaissé, a donc besoin d'un véritable sursaut de la part des parties concernées, afin de sauvegarder sa spécificité de patrimoine historique et d'assurer ses services en direction des commerçants et des consommateurs de toute une région. Par ailleurs, il est déplorable de constater pareillement que la plupart des accès de la zone de Massa sont dans un état piteux, au grand malheur des citoyens qui trouvent toutes les peines du monde pour se déplacer d'un lieu à l'autre, en particulier le chemin reliant le douar Aghbalou et la commune rurale Sidi Ouassay, provoquant ainsi un réel calvaire de circulation, notamment en cette période estivale. Pis encore, ces accès totalement mis aux oubliettes en termes de revêtement, se transforment en marécages et fossés pendant la saison hivernale, ce qui complique encore davantage les déplacements tant piétons que cyclables. Même chose pour l'entrée de la commune de Massa vers le douar Sidi Abbou qui se trouve, en temps d'hiver, envahie par les crues et transformée, de ce fait, en cours d'eau bloquant la circulation, en plus de l'insuffisance de l'éclairage, le manque de signalisation et les conditions de sécurité. Cette chaotique est alors appelée à s'améliorer avant qu'il ne soit trop tard, car les populations en ont raz le bol et se préparent à des émeutes alarmantes, comme ce S. E