«Pérenniser l'évènement à forte dimension citoyenne tout en maintenant l'accessibilité et la gratuité pour le grand public comme fondements du festival». C'est ainsi que résume Aziz Daki, directeur du festival «Mawazine Rythmes du monde», la manifestation culturelle, organisée par l'Association «Maroc Cultures». Dans une déclaration à Al Bayane, Daki affirme que «le public du festival Mawazine est la plus grande récompense de cet évènement». «Quand on voit ou quand on lit le bonheur et la joie dans les yeux de dizaines de milliers de personnes qui effectuent le déplacement aux différents sites de Mawazine, cela nous conforte et nous consolide dans nos convictions et les valeurs que diffuse cette manifestation artistique et culturelle», souligne A. Daki. Et d'ajouter que cet objectif pousse les différentes parties organisatrices de ce festival à «donner le meilleur d'elles-mêmes et consentir davantage d'efforts pour ne pas décevoir cet immense public». Pour ce qui est du financement de ce festival, qui est cette année à sa onzième édition, le directeur artistique de «Mawazine rythmes du monde» affirme que les organisateurs ont mis en place «un véritable modèle économique, efficient et innovant, de nature à générer des recettes, permettant la prise en charge de toutes les charges occasionnées par la manifestation». A terme, poursuit A. Daki, l'Association organisatrice concrétisera l'objectif d'atteindre «le financement du festival à 80% par le système de gestion mis en place et les 20% restantes par des formules de sponsoring». Cette politique de gestion suivie par l'Association «Maroc cultures», souligne ce critique d'art et chercheur universitaire, permettra de «pérenniser l'évènement tout en maintenant la gratuité pour le grand public comme l'un des fondements du festival Mawazine» . Aujourd'hui, cette manifestation artistique et culturelle devient un festival citoyen dont l'indépendance économique est assurée grâce aux succès que rencontre chacune de ses éditions. Mawazine Rythmes du Monde, «est aujourd'hui l'un des seuls festivals au monde à ne percevoir aucun argent public», avait indiqué l'association Maroc Cultures qui pilote cette manifestation artistique, précisant que «ce résultat est le fruit d'une longue évolution qui, depuis 11 ans, a permis à Mawazine d'être un festival presque entièrement autonome».