La prestigieuse cité impériale de Taroudant vient d'être vêtue solennellement d'une précieuse parure subtilement tissée par une kyrielle d'artistes de divers horizons. Un musée d'art en plein air vient de voir le jour dans l'enceinte d'une fontaine, désormais symbole de fierté et d'envoûtement. Durant une quinzaine de jours, une pléiade de sculpteurs a sué, avalé la poussière, taillé dans la pierre pour enfanter des merveilles aux sucs vermeils. Telle une fourmilière, l'atelier laborieux se consacrait à cette noble tâche où se dégageaient les idéaux suprêmes de tolérance et d'humanisme. Seules les valeurs de l'art pur réunissaient cette panoplie de faiseurs de prodiges émanant des quatre coins de la planète. Taroudant, cette valeureuse contrée aux créneaux altiers et aux airs saisissants d'Assarag et Talmaklat, jubile aujourd'hui aux touches pimpantes de ses illustres hôtes qui se sont investis, corps et âmes, pour faire rejaillir les splendeurs raffinées. Au cœur de cet ensemble complice émergeait une femme au regard limpide et au cœur débonnaire. Ikram Kabbaj, brave et chevaleresque, mit les pieds dans l'étrier, arçonna à souhait et s'en alla conquérir ses compagnons dans nombre de nations du globe. Patrick Crombé (Belgique), Hani Mahmoud Faisal (Egypte), Franscesco Mazzotta (Italie), Antonys Myrodias (Grèce), Kemal Tufan (Turquie), Petre Petrov (Bulgarie) et Haruko Yamashita (Japon) ont, tous, répondu présent à ce cinquième symposium qu'abritait affectueusement ce bout du monde, pétillant de ces remparts majestueux et de son passé glorieux. Du 1er au 15 octobre, Taroudant aura, donc, vibré aux sons de cloche de la sculpture, l'art pittoresque dont la communauté roudanaise peine à en entendre parler, sans jamais, peut-être, avoir la présomption d'en admirer de près les effets féériques. Aujourd'hui, toute la ville, grands et petits, dégustent cette magnificence de rêve. La prodigalité gagne les cœurs et les sens, à longueur de journée, sous les nonchalances mièvres des visiteurs ébahis. Aujourd'hui, on ne cessera guère de couvrir les créateurs de cette béatitude éclatante d'éloges et d'apparats. La cérémonie de donation officielle de ces somptuosités à la ville euphorique, en présence du Wali de la région Souss Massa Drâa, aura été le déclic enchanteur d'une entreprise artistique de haute teneur universelle et humaniste. Outre son aspect globalisant qui vise à allier esthétique et urbanisme, les œuvres déposées savamment avec grâce et sublimité marqueront à jamais les générations montantes. Dans le même esprit, on notera également avec tant de reconnaissance, cette dimension pédagogique en direction des apprenants qui sont venus contempler avec jouissance cette ébauche au moment de la mise en forme. Le symposium de Taroutant aura légué à la ville toute une série de stèles fabuleuses, brodées avec amour et finesse, par des artistes de tous bords. L'universalité bat son plein et l'humanisme ravive les sensations enivrées. L'initiative est à saluer bien vivement, particulièrement la diva de la sculpture marocaine, Ikram Kabbaj, qui aura sillonné ciels et terres pour attendrir ces artistes de différentes parties du monde et permettre aux populations d'orner leur vie et remplir leurs yeux de saveurs suaves.