Le choix du Maroc pour l'organisation de la 4ème session de la conférence onusienne contre la corruption est une consécration des avancées du Royaume sur la voie de la bonne gouvernance, a déclaré lundi à Rabat le ministre de la modernisation des secteurs publics au cours d'une conférence de presse. Saad Alami a ajouté que quelque 150 Etats parmi ceux qui ont paraphé la convention participeront aux travaux de cette manifestation qui se déroulera du 24 au 28 octobre à Marrakech. «On s'attend donc à quelque 2000 personnes, a-t-il précisé». Ces deux mille personnes a-t-il ajouté, vont débattre durant quatre jours des moyens d'améliorer les dispositifs de lutte contre la corruption non seulement à l'échelon de chaque pays, mais encore au niveau de la planète, puisque la conférence est également un espace d'échange sur les expériences les plus réussies. Le ministre a laissé entendre que le Maroc est dans ce cas, étant donné que les mesures de court terme arrêtées dans le cadre du plan 2010-2012 ont été exécutées suivant le calendrier. En réponse aux questions de la presse, le ministre a déclaré que la moitié des 43 mesures préconisées pour éradiquer la corruption ont été réalisées et que même le droit à l'accès de l'information est en passe d'être finalisé. Le projet de loi est prêt et doit être incessamment présenté en conseil de gouvernement, a-t-il dit. Saad Alami qui a lié le choix du Maroc à la session précédente de la conférence qui a eu lieu au Qatar a affirmé que les pays participants attendent beaucoup de cette session sur le plan de la relance de la coopération internationale. Selon lui, cette collaboration est devenue une nécessité eu égard aux dimensions pris par le crime organisé transfrontalier et aux moyens dont il dispose et qui parfois dépassent les possibilités d'un Etat seul. La corruption est une entité tentaculaire dont les ramifications traversent les frontières et s'étendent vers le trafic de stupéfiants, celui des armes, les migrations illégales … a-t-il déclaré en substance. Il a ajouté que parallèlement à la 4ème session de la Conférence des Etats parties à la convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC), le Maroc compte organiser plusieurs forums et diverses aires d'échange sur la lutte contre la corruption et sur la meilleure manière d'en prévenir les méfaits. Il a précisé que le Maroc a été l'un des tout premiers signataires de cette convention qui a une portée exceptionnelle dans les pays qui reconnaissent la suprématie du droit international sur le leur propre. «La CNUCC est le seul instrument juridique contraignant de portée universelle de lutte contre la corruption, a-t-il conclu».