Alors que les échéances électorales s'approchent, la jeunesse socialiste poursuit ses rencontres avec les jeunes pour entamer des débats sereins et francs sur plusieurs problématiques concernant le devenir de notre pays. «Nous sommes déterminés à barrer la route aux gens corrompus et aux marchands des élections», a déclaré Driss Redouani, secrétaire général de la jeunesse socialiste à l'issue de la sixième session du Conseil central de la jeunesse socialiste qui s'est déroulée dimanche 16 octobre à Khémisset. «Notre objectif est que la jeunesse, qui représente les deux tiers de la société marocaine, s'inscrit massivement sur les listes électorales», a-t-il indiqué dans une déclaration à Al Bayane. «Mais notre objectif ne s'arrête pas là. Loin s'en faut». ajoute-t-il. «Nous voulons que les jeunes participent massivement le jour du vote, car ils constituent aujourd'hui une véritable force de changement», souligne le militant du PPS. «Et la bataille ne sera pas assez facile, elle nécessite une forte mobilisation», martèle notre interlocuteur. Pour ce faire, Driss Redouani appelle tous les jeunes à être omniprésents sur la scène politique. Cette mobilisation, nécessite selon lui, que la participation de la jeunesse marocaine ne se limite pas seulement à l'acte du vote. Au contraire, elle doit concerner l'encadrement des citoyens et dénoncer toutes les pratiques portant atteinte à la crédibilité des élections. La sixième session du Conseil central a été une aubaine pour débattre de tous les sujets sans ambages. Les discussions ont porté d'abord sur les mutations politiques que connait le royaume et l'accompagnement du PPS de cette mouvance. Par ailleurs, la liste nationale a eu sa part de lion dans les débats. Les interventions ont convergé vers l'importance de cette liste «qui va donner un élan à l'action politique et contribuera par conséquent au renouvellement de l'élite», indique pour sa part Moussa Akesbi, membre du Bureau national de la jeunesse socialiste. «On ne peut que se féliciter de cette initiative, qui va nous permettre en tant que jeunes d'être aussi représentés au sein de l'institution législative», ajoute-t-il. «En tant que jeunes, nous sommes ambitieux et nous voulons occuper des positions avancées sur les listes. C'est tout à fait normal. Cette action ne pourra en fin de compte que consacrer des années de militantisme et d'efforts pour tous les jeunes qui ont acquis une certaine expérience et qui veulent servir leur pays», note-t-il. Evidemment, toujours selon lui, la jeunesse socialiste reste tenue par les orientations et les critères mis en place par le parti pour la sélection des candidats, tels l'ancienneté, l'engagement et la compétence politique. Des mesures «objectives» qui permettent de «combattre tous les comportements clientélistes et de népotistes et renforcent ainsi la démocratie interne». «Toujours, est-il, c'est le comité central qui va trancher s'agissant de toutes les candidatures. Bref, on ne devrait que se soumettre aux règles démocratiques du parti» conclut Akesbi. De son côté, Rachid Roukbane, membre du BP du PPS, chargé de la section jeunesse et enfance au sein du PPS, indique, que l'étape actuelle requiert une mobilisation de tous les acteurs politiques pour convaincre les jeunes de l'enjeu de cette étape cruciale, tout en précisant que le PPS a toujours adopté une approche d'intégration et d'inclusion destinée aux jeunes contrairement à certains partis dont le mode de fonctionnement demeure largement empreint d' une gestion patriarcale. « Tout le monde doit assumer ses responsabilités», assène-t-il. Ainsi, Rachid Roukbane préconise que les partis politiques doivent fournir plus d'efforts en matière de démocratie interne. Le membre du BP met aussi l'accent sur la nécessité de la rationalisation du champ politique et ce on optant pour des alliances claires et à l'instauration d'une culture de confiance.