La 2ème phase du programme de construction des routes rurales a été discutée lundi à Rabat au cours d'une réunion à laquelle le ministère de l'Equipement et des Transports a invité partenaires et opérateurs de ce que certains de ses techniciens qualifient de «mise en réseau des campagnes». Intitulé «PNRR2, le deuxième programme national des routes rurales : état des travaux, impact et perspectives », ce conclave qui intervient après celui consacré au Ier volet du programme en 2006 a été marqué par la présence de nombreux bailleurs de fonds et d'élus locaux. Deux signes distinctifs qui disent la préoccupation actuelle des initiateurs du projet. Pour beaucoup d'analystes en effet, cette réunion procède de l'intention de promouvoir un projet arrivé à mi-parcours. Lancé en 2005, le programme des routes rurales qui doit se poursuivre sur dix ans a pour finalité de tracer 2000 kilomètres de routes rurales et de permettre de désenclaver quelque 300.000 personnes par an. Plus précisément, le PNRR2 vise la réalisation de 15500 km de routes dont 9730 km de nouvelles et 5820 km à réhabiliter. Ce qui, selon ses promoteurs, devrait porter à hauteur de 80% le niveau de desserte des campagnes. La présence de nombreux élus locaux à la réunion de Rabat s'explique non seulement par l'impact probable des voies de communications sur les agglomérations rurales, mais encore par le fait que les communes sont étroitement associées au PNRR2 basé sur la convention entre le ministère et les territoires. De ce point de vue, a-t-on expliqué au cours du séminaire, le programme est appelé à prendre de nouvelles dimensions dans le cadre du projet de régionalisation avancée. Ils font également remarquer que les collectivités locales ne sont astreintes qu'à une participation de 15% au coût global de la construction des routes rurales. Cette préoccupation financière, intéresse davantage les bailleurs de fonds qui ont participé en nombre au séminaire. Le coût global des routes rurales ayant été estimé à 10 milliards de dirhams en 1995 et PNRR1 ayant réalisé 1000 km de tracé par an alors que PNRR2 doit en réaliser le double, ce sont donc 6 à 7 milliards qui sont en jeu. Sur le terrain, les enjeux ont noms accessibilité des populations rurales aux services sociaux de base, garantie et développement des échanges économiques et valorisation des ressources locales. Ce qu'en peut résumer par développement humain.