Les représentants de la trentaine de pays membres qui ont participé à la séance inaugurale de la réunion de l'Union pour la Méditerranée en sont désormais convaincus : la ville est capable du meilleur comme du pire. Alors pour éviter que le pire ne l'emporte, Amina Benkhadra a appelé à une action concertée urgente. Dans un discours où elle s'est étendue longuement sur les réalisations du Maroc en développement durable. Elle a donc parlé de la gestion de l'eau, des nouvelles sources d'énergie, des villes nouvelles… De toutes ces choses qu'ont dit améliorer la qualité des villes de demain et dont on fait bien de se préoccuper aujourd'hui. Car pour la ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, le temps presse. De surcroît, a-t-elle laissé entendre, il faut agir de concert, quasiment en même temps et en se donnant la main. Dans moins d'une génération, les problèmes rencontrés actuellement auront forci à la démesure. Les prévisionnistes sont formels sur ce point : dans moins d'une génération les villes du pourtour méditerranéen abriteront 100 millions de citadins nouveaux. Si rien n'est fait pour prévenir ce rush ou si on lanterne à le faire, alors les villes se transformeront en poudrières. Ashraf Hamdy, l'ambassadeur égyptien auprès de L'UPM le dira clairement : ce sont les villes qui font les révolutions. Cependant, c'est à un autre type de révolution que la majorité des participants ont appelé au cours de la 1ère journée de cette réunion de Rabat. Une manifestation que ses organisateurs ont voulu préparatoire de celle que la France a promis d'accueillir sur le développement durable vers la fin de l‘année. Selon un communiqué en effet, l'objectif de cette rencontre de Rabat est de mâcher le travail à celle prévue à Paris en proposant une ébauche de sa déclaration ministérielle et en examinant les suggestions d'action à entreprendre en commun. La coopération régionale est en effet jugée d'essentielle pour assurer au développement urbain durable le niveau d'efficacité qui permet de prévenir les obstructions. Pour les experts en développement urbain, cette coopération doit en plus s'instaurer en priorité entre divisions territoriales et des collectivités locales. Pour atteindre ces différents objectifs, les débats de la réunion de l'UPM se sont focalisés sur le concept de ville durable, la gouvernance, l'échange d'expériences, le financement des projets innovants et l'emploi. S'agissant du financement en particulier, on a noté la présence de bailleurs de fonds représentants notamment la Banque mondiale, la Banque européenne d'investissement, l'Agence française de développement, la Commission européenne et le PNUD.