Les manifestations des maux de tête sont très diverses : pulsations ou martèlements insupportables (avec la migraine, surtout), douleur à un endroit précis du crâne, impression d'avoir un bandeau trop serré autour de la tête, douleur qui part du cou et qui passe de chaque côté de la tête, élancement continu, etc. Les mécanismes qui déclenchent la douleur peuvent être très différents. Par exemple, la douleur de la migraine proviendrait d'une dilatation des artères de la base du cerveau, accompagnée d'une inflammation de la paroi de ces artères. Autre exemple : des spasmes des muscles autour de la boîte crânienne et de la nuque contribueraient à la douleur ressentie dans les céphalées de tension et les maux de tête d'origine cervicale. La migraine est la céphalée la plus accablante, car la douleur à la tête peut s'accompagner de nausées, de larmoiements, de vomissements ou d'intolérance à la lumière et au bruit. Elle touche aussi bien les femmes que les hommes. Il faut donc retenir que ce n'est qu'une faible proportion des maux de tête qui sont de vraies migraines. On ne connaît pas encore les causes exactes de la migraine, mais dans au moins 60 % des cas, on rapporte des antécédents familiaux. Il y a donc possiblement un facteur génétique. Migraine chez les femmes, telles que celles causées par la puberté, l'ovulation, les menstruations, la grossesse, l'accouchement, la ménopause. Les œstrogènes et les progestatifs contenus dans les contraceptifs ou l'hormonothérapie de substitution en sont parfois aussi responsables; stress lié au décès d'un proche, à des problèmes familiaux, à l'apparition d'une maladie, à des soucis financiers ou relatifs au travail, etc certains aliments et certaines boissons ; odeurs fortes, telles que la fumée du tabac, le parfum et celles que dégage la pollution industrielle; froid. Par exemple, manger de la crème glacée ou s'exposer la tête à une basse température ; effort fourni lors de la pratique de sports exigeants (course, football, poids et haltères, tennis), d'un long travail intellectuel ou d'un orgasme. Maux de tête musculaires Maux de tête d'origine cervicale, ils sont souvent secondaires à de mauvaises postures dues à une immobilisation prolongée à un poste de travail sur ordinateur qui n'est pas ergonomique, par exemple, à des mouvements répétitifs, à la position couchée sur le ventre pendant le sommeil, à des oreillers inadéquats (trop épais ou trop minces) ou à une déviation de la colonne vertébrale. Maux de tête consécutifs à un traumatisme crânien, coups à la tête qui peuvent entraîner des lésions de la colonne cervicale ou secouer violemment le cerveau. Autres causes Céphalées d'origine médicamenteuse (ou céphalées de rebond) recours continuel à certains médicaments, tels que l'aspirine, l'acétaminophène, les tranquillisants, le Viagra, les sédatifs et l'ergotamine. Cela peut augmenter la fréquence et, parfois, l'intensité des maux de tête ; certains médicaments utilisés dans le traitement des maladies cardiovasculaires, tels que la nitroglycérine et les anticalciques. Ne pas abuser des analgésiques. Il est tout à fait indiqué de prendre un ou deux comprimés d'aspirine ou d'acétaminophène pour soulager un mal de tête occasionnel. Cependant, il faut savoir que le recours continuel à ces médicaments ne soulage la douleur qu'en partie et pour une courte période. L'utilisation prolongée des analgésiques augmente la fréquence et, parfois, l'intensité des maux de tête. La présence quasi constante du médicament dans l'organisme crée une accoutumance, et chaque nouvelle dose devient de moins en moins efficace et agit moins longtemps. La diminution du taux d'analgésique dans le sang au cours du sommeil provoque au réveil une céphalée de rebond, qui sera calmée de façon temporaire par la prise d'une autre dose. Mais celle-ci n'aura pour conséquence que de faire réapparaître le mal de tête. Eviter les décongestifs oraux. Même s'ils peuvent soulager la sinusite et le mal de tête qui l'accompagne, les décongestifs ne doivent pas être considérés comme des médicaments Hypertension artérielle importante ; anévrisme cérébral (dilatation artérielle) ; hémorragie cérébrale. Céphalées d'origine infectieuse fièvre ; infections diverses comme la méningite, la sinusite, etc. Adopter de bonnes attitudes… Ne pas faire d'effort physique exagéré. Si vous souffrez de douleurs au cou, n'entreprenez pas de grands travaux (rénovations, ménage du printemps, etc.) pendant votre traitement. Chercher le calme. Trop de bruit peut devenir une source de tension et entraîner des maux de tête. Manger à heures fixes. Prenez vos repas chaque jour aux mêmes heures, autant le petit-déjeuner que les autres repas de la journée. Se reposer. Dans la plupart des cas, ceux qui souffrent d'un mal de tête vont s'étendre quelques heures parce qu'ils ne se sentent pas suffisamment bien pour poursuivre leurs activités. Ce repos forcé a des effets bénéfiques puisqu'il a été démontré que le sommeil contribue à soulager les céphalées. Repenser son hygiène de vie. Adoptez une saine alimentation, faites des exercices quotidiens non violents, comme la marche, et des exercices pour assouplir le cou et le dos. Réagir au stress au jour le jour. Au lieu d'accumuler les frustrations, réglez les conflits au fur et à mesure qu'ils se présentent. Ménagez-vous chaque jour une période de détente. Se distraire. À l'inverse, si vous vous ennuyez, augmentez vos activités pour vous changer les idées et ne plus être obsédé par vos maux de tête. Tenir un journal. Notez sur le papier les informations concernant vos maux de tête : le moment de leur apparition, les aliments ou autres facteurs qui ont pu les déclencher, etc. En relisant vos notes, vous pourrez peut-être mettre en évidence certains moyens de prévention. Prendre soin de son cou. Si vos maux de tête sont dus à un dysfonctionnement cervical, pratiquez des exercices d'étirement pour le cou (élévation des épaules, épaules en arrière et en avant, rotation de la tête et inclinaison, menton vers l'arrière). Ces exercices peuvent être faits sous le jet d'eau chaude de la douche (arrêtez si une douleur apparaît). Pour dormir, utilisez un oreiller ni trop épais ni trop mince, que vous placerez sous votre cou (et non sous la tête) pour remplir le creux. Abandonnez les sacs à dos ou en bandoulière et les porte-documents trop lourds. …Et une alimentation saine Attention aux aliments déclencheurs. Plusieurs aliments ou additifs alimentaires sont reconnus pour déclencher des migraines chez certaines personnes. Le poisson mariné ou fumé, le foie de poulet, les agrumes), le chocolat, les nitrites (dans la saucisse à hot-dog et les charcuteries), le glutamate monosodique (dans la cuisine chinoise), la caféine en excès (dans le café, le thé, le cola et le chocolat), les noix, les oignons et l'aspartame (dans les boissons diététiques). Notez les aliments que vous avez consommés dans les deux jours qui ont précédé la migraine. Ensuite, éliminez de votre régime les aliments suspects. Observez les effets de cette exclusion sur la fréquence et la durée de vos maux de tête. Vous pourrez alors réintégrer les aliments ou les écarter définitivement. Quelle que soit la nature des maux de tête, ils ne diminueront pas si vous maintenez un rythme d'enfer. Dans bien des cas, vous ne devriez pas chercher plus loin l'élément déclencheur. Consulter un médecin. Si vos maux de tête perturbent vos activités quotidiennes, consultez un médecin afin d'obtenir un diagnostic ainsi qu'un traitement approprié, car le mal de tête n'est pas un phénomène normal. Vous n'avez pas à vivre avec votre douleur. La médecine comprend de mieux en mieux les maux de tête et un diagnostic posé il y a cinq ans n'est peut-être plus valable aujourd'hui. De plus, de nouveaux médicaments contre la migraine et les maux de tête graves ont fait leur apparition sur le marché au cours des dernières années. Vous pouvez espérer un soulagement de vos maux de tête avec des soins appropriés.