Le secteur de l'éducation et de la formation est, sans nul doute, problématique partout dans le royaume, vu les retards qu'enregistre la charte nationale en ces ultimes échéanciers. La région Souss Massa Drâa, de par ses tares infrastructurelles et de son étendue géographique parsemée d'exclusion, de précarité et de pauvreté, demeure l'une des zones où l'effort est consistant et l'enjeu est sensible. L'Académie, new look, en charge de ce dossier épineux et complexe se démène comme un beau diable pour relever ce défi colossal. Il a fallu, dès le départ, mettre sur place une forte mobilisation de tous les acteurs de la chose éducative et une implication intelligente de tous les partenaires aussi bien institutionnels qu'économiques et associatifs. Depuis l'avènement de la nouvelle direction, nombre de prouesses en termes d'assainissement et réhabilitation, ont été mis en œuvre, à tel point que cette instance régionale s'est hissée aux tout premiers plans dans tel ou tel compartiment, en terme de gouvernance et de gestion, de créativité et d'innovation, d'approches participatives, de performances partenariales, de réalisations inhérentes à la scolarisation, à la rétention, à la qualité des prestations… Mieux encore, ce souci continuel de mener toutes les composantes à épouser cette ébauche fédératrice incite l'Académie à maîtriser d'une manière substantielle, les prérogatives financière et pédagogique, en compagnie de ses constituantes auxquelles des touches de responsabilisation leur ont été initiées à leur grande satisfaction. Sur le plan intellectuel, culturel et créatif, des manifestations d'envergure ont vu le jour durant ces derniers temps de relance et de réforme. En dépit donc des contraintes qui ont toujours ralenti ses élans de haute notoriété, l'Académie, il faut bien le reconnaître, a pu se frayer un réel chemin vers l'adoption et “le nettoyage” du secteur de l'enseignement de l'emprise des dépraveurs, par toutes les parties concernées, conformément aux directives royales qui placent cette cause commune en seconde position après l'intégrité territoriale. En fait, c'est de l'intégrité humaine dont il est question à travers la préparation de l'enfant pour des lendemains meilleurs. Cette philosophie d'une grande teneur civique ne peut échapper à un personnage averti et profond dont ne cesse de faire preuve le nouveau Directeur de cette institution régionale. Un personnage qui a su manifestement mettre au service de la reconstruction, rectifier le tir à chaque fois que cela s'avère nécessaire et s'ériger en véritable interprète des valeurs que prône le Maroc d'aujourd'hui, celles de la transparence et de la probité. Seulement voilà, les troubles fêtes de cette éclaircie dans le domaine de l'éducation et de la formation réagissent pour tenter de mettre le feu dans la baraque. Les poches de résistance montrent le bout du nez et se lancent dans une vaine opération de perturbation, de déstabilisation et de diffamation, commanditée par une poignée d'incompétents qui, par le biais d'allégations versant dans l'immoralité puérile, essaient de dérouter des interlocuteurs fort conscients de ces affabulations. D'autant plus que cette campagne pareil à un fétu de paille est plutôt politicienne montée en toutes pièces et animée par des réactions vindicatives. On ne peut alors hypothéquer tout le sort d'une région par des bassesses, alors que toute une panoplie de bonnes volontés s'évertuent à faire aboutir les fondements de la réforme éducative dont les principaux artisans restent, en grande partie, les forces démocratiques et progressistes de la nation. Au temps des années de plomb où ces militants sacrifient leur vie pour un Idéal, celui du Maroc juste et prospère, les obscurantistes, eux, aidés du Makhzen, semaient la désarroi et la terreur au sein des populations meurtrie par l'ignorance et la misère. Les séquelles du Makhzen continuent malheureusement à bourdonner dans leurs oreilles et à s'en prendre à toutes les flammes étincelantes tel que cela se reproduit dans l'Académie du SMD. Il va falloir donc couper court à ces chauves-souris qui ne cherchent qu'à faire grincer la machine du progrès, en dénonçant leurs manies abjectes et appuyant fortement le processus de la réforme. Agadir: Saoudi El Amalki Enfants de la rue Réinsertion salutaire Depuis déjà quelques années, la lutte pour la réintégration des enfants de la rue fait de bonnes choses à Agadir. L'opération de ramassage de ces mômes des différents quartiers de la ville s'est faite, sur initiative des services de la wilaya, en partenariat avec nombre d'intervenants. Tout d'abord, ces garnements, habitués à sniffer et agresser, dans les coins les plus redoutés, sont « collectés » et mis dans une école où ils ont été « repoussés », puis dans un établissement de jeunes à Taddart, enfin dans un centre spécialisé et approprié baptisé « Tilila ». Ils sont maintenant environs 75 bénéficiaires entre mioches et nourrissons abandonnés. Un effort considérable s'effectue dans cette structure, en termes de protection, de formation et d'insertion. Plusieurs associés y mettent la main à la pâte, notamment la division de l'action sociale, menée de main de maître par Saloua Benkirame dont les qualités humaines forcent l'estime et l'admiration, la Fondation du sud, une ONG aux marques saillantes en matière d'actions sociales, le département de la formation professionnelle très actif à cet égard et bien d'autres partenaires et mécènes. Avec cette synergie persévérante, les résultats ne tardent guère à se pinter dans le concret, puisque pas moins d'une quinzaine de jeunes sauvegardés, ayant bénéficié d'un certain apprentissage professionnel, a rallié divers secteurs, exerçant des jobs décents et honorable. Le cas de Said Lacheheb qui a été arraché de la rue meurtrière, est désormais l'exemple significatif de cette action multipartite d'envergure. « Aujourd'hui, je suis très satisfait de ma situation actuelle, après avoir dépassé une vie funèbre à laquelle je ne retournerai jamais. Grâce à L'hajja Saloua et bien d'autres, j'ai pu intégrer cette nouvelle vie et me procurer un travail qui m'aide à subvenir aux besoins de la famille, en particulier ma mère pour laquelle j'ai beaucoup d'affection. Là où j'étais représente dorénavant un cauchemar que j'ai laissé définitivement derrière moi. Merci à tous ceux qui m'ont ouvert les yeux pour reprendre espoir et maudire à jamais la délinquance », nous déclare Said dans un temps pathétique. Nombreux comme lui ont pu découvrir les bienfaits de cette nouvelle vie, grâce à cette louable initiative. Certains même s'adonnent volontiers à des traitements d'esthétique pour effacer les cicatrices des couteaux qui sillonnent leurs visages. Mais la cicatrisation des blessures morales est encore plus importante pour ces enfants retrouvent goût et sens à la vie. Hommage à ces actions de profond civisme. S.E.A L'immobilier La flambée fait rage On évoquera encore une fois la problématique de l'immobilier à Agadir ? Problématique que tout le monde aborde devant cette flambée vertigineuse des coûts qui s'élèvent de plus en plus à une cadence effroyable. Des opérations de logement qui, il y a moins d'une décennie, sont mises en vente à des prix abordables sentent le brûlé ces derniers temps, où la spéculation est souveraine, au sein des nouveaux promoteurs immobiliers. Dès lors, les lots et les logements se vendaient non pas aux locaux de l'administration en question mais partout dans les cafés des «semsara», connus pour ce commerce illicite. Tous ces lieux sont dotés désormais des plans de masse qui sont disponibles aux plus offrants. Les négociations vont bon train sans que les responsables concernés ne s'y interposent pour mettre fin à cette machine infernale dont les principaux manipulateurs ne sont autres que des agents influents de ce commerce. Il faut dire que ces mêmes autorités ont ouvert la porte à ces monstres de l'immobilier, il y a quelques années. Ceux-ci, encouragés par l'impassibilité voire la complicité attisent, encore plus, cette ascension des prix sans se soucier du reste. C'est alors qu'une panoplie d'opérateurs immobiliers s'est ruée sur Agadir dont la quasi majorité se mettait à monter ses projets sans même l'aval des services communaux ni la prévision des équipements publics accompagnateurs des séries de logements, notamment au lotissement Hay Mohammedi. Les « sous tables » prolifèrent, parfois même atteignant presque la moitié des prix des domiciles. A ce rythme, on se trouverait, sans doute, avec des agglomérations de milliers de familles sans écoles, dispensaires, espaces verts, terrains de sport, foyers de femmes, complexes culturels…Agadir est donc en train de vivre l'horrible cauchemar de la flambée immobilière à cause d'une politique urbanistique axée sur le profit qui va totalement à l'encontre de la stratégie nationale visant la lutte contre l'insalubrité et l'octroi du logement décent accessible à toutes les souches sociales. Il est maintenant déplorable de constater que les promoteurs immobiliers s'étaient lancés à l'acquisition des terrains à divers endroits de la cité à des prix «symboliques», souvent inappropriés pour monter des immeubles surplombant d'autres bas logements avoisinant. Quelles mesures à prendre pour assurer l'équilibre immobilier et pallier à ces dérives déconcertantes pour permettre aux générations futures d'accéder au droit au logement dans le respect de leur pouvoir d'achat ? Certes, on ne peut contester le fait que toutes les exigences de la vie ont connu des augmentations par rapport au temps révolu où, à titre d'exemple, le prix des logements au quartier Charaf ne dépassait guère 11 millions de centimes (maintenant avec de simples réaménagements, le même logement atteint facilement les 2 millions de dirhams). Cependant, tout esprit civique ne peut tolérer cette débandade immobilière dont pâtissent les masses les plus défavorisées, avec cette spéculation assassine et ce laisser aller coupable des autorités en connivence avec les nouveaux décideurs privés de l'immobilier. On ne saura jamais comment, demain, les citoyens parviendront à prétendre à des logements à des prix raisonnables, devant cette chevauchée galopante des prix. Sans doute, la solution n'émanera-t-elle nullement des actuelles autorités à multiples niveaux qui ont, malheureusement, contribué à cette situation désastreuse et qui ne sont point prêts à exorciser leurs méfaits. Il est alors impératif d'intervenir dans l'immédiat afin de couper avec ce laxisme, cette complicité et ce crime social dans une ville martyr qui avait subi les caprices des hauts gestionnaires de la région par leur indifférence et leur intéressement. Valoriser la ville ne veut nullement dire exterminer son équité sociale et la confier aux seuls détenteurs de capitaux et aux spéculateurs qui s'amusent à bâtir et vendre à des prix asphyxiants. Valoriser la ville veut dire surtout et avant tout réguler ses espaces habitables de façon à combler ce droit légitime à toutes les couches sociales, en particulier celles aux petits et moyens revenus. S.E.A A vrai dire L'Autorité territoriale en cause ! On reviendra sur les pratiques de certains responsables des provinces et préfectures, à travers le royaume. Ceux qui continuent, malgré les souffles de rehaussement qui s'opèrent dans notre pays, à naviguer contre le courant. Par-ci, par-là, des illustrations criardes de ces dépravations fusent pour confirmer l'appel de certains partis, tout particulièrement le PPS qui, par le biais de son secrétaire général, appelle au limogeage des Walis et des Gouverneurs qui cassent la baraque, en ces temps cruciaux de l'après plébiscite de la Constitution. Ce n'est nullement un vœu fortuit ni anodin que ne cessent de formuler ces formations politiques, à la veille des échéances électorales, mais une volonté implacable d'assurer au maximum toutes les conditions de crédibilité et de transparence du déroulement de cet échéancier capital. On se souviendra que nombre de ces responsables régionaux et provinciaux est parachuté à la «solde» du parrain du PAM, bien enclin à «placer», ça et là, des fortunés obtempérants qui, aujourd'hui, appuient avec acharnement, les postulants de ce parti, au su et au vu de tout le monde. Tout en étant redevables à leur «recruteur» et reconnaissants à souhait de ce privilège, certains gouverneurs défraient toute la chronique par leurs coups de pouce éhontés. Le cas de Tinghir se passe de tout commentaire. Les informations qui parviennent de cette province en continuel ballottage, révèlent sans ambages, cette partialité ahurissante au grand jour. Se mettant bien en dehors des préoccupations majeures des populations de cette région en mal de dispositions rudimentaires de la vie quotidienne, ce responsable, en compagnie permanente de son candidat préféré, donne bien l'air de se mettre en marge du processus de développement dans le sillage duquel, monarchie et peuple, la main dans la main, le Maroc est en passe de renforcer de plus belle, en mettant en place la loi suprême, balisant le chemin des lendemains enchanteurs. Et si récemment la localité d'Alnif relevant de la province en question avait «chassé» son gouverneur en piteuse posture, le concept « dégage !» brandi en masse par les citoyens à son encontre, se rallie naturellement aux appels des partis politiques à l'éviction de tous ces responsables nostalgiques des manies infâmes d'autrefois. Sans mettre, pour autant, tous ces responsables dans le même panier, il y a lieu de reconnaître que nombreux sont ces responsables régionaux et préfectoraux qui ne sont point concernés par ce réquisitoire de potence. Car, condamner tout ce beau monde qui fait preuve en permanence d'un haut degré de civisme, serait, en effet, une ingratitude déchirante. Les exemples de cette denrée, quoique rare en tous cas, ne manquent guère partout dans le pays, à l'image du chef de file de la région Souss Massa Drâa qui n'arrête jamais de se conduire en fin interlocuteur et en communicateur irréprochable, bien qu'il «ait porté ou porte toujours, peu importe» une couleur politique. C'est difficile de dire des «compliments» à un haut responsable de l'autorité territoriale, en ces temps de «grisaille» où seul le mot «dégage !» est d'actualité dans les bouches des manifestants tous azimuts. Mais, l'honnêteté politique et intellectuelle, denrée rare également, en ces moments de turbulences, exige toujours de dévoiler toutes les dextérités possibles. A la différence de son prédécesseur qui était constamment à côté de la plaque, ce nouveau responsable en question, nommé à la tête de la région SMD, il y a presque un an et demi, mérite bien qu'on lui lance l'expression «engage !» en lieu et place du terme habituel «dégage !». Car, à maintes reprises, il fait montre d'un «engagement» farouche pour les nobles causes. Cependant, le « dégagement » asséné aux autres pour leurs ignobles causes est plus que jamais incontestable. S.E.A Occupation du domaine public Un acte inadmissible Pendant ce mois sacré de ramadan, l'on constate des violations éperdues en ville, notamment dans le domaine public. L'exemple dans la présente concerne le boulevard 20 aout, du côté de l'hôtel Al Kasbah. En effet, devant le restaurant Kandahar, on se permet de dresser un dalot sur la chaussée sans autorisation communale au préalable où on s'adonne, non seulement au commerce lié à l'ambiance ramadanienne, mais également à d'autres pratiques peu scrupuleuses. Qui a donc permis à ces actes infractionnels de se produire sur le domaine public ? Question à laquelle la réponse n'est pas du tout insoluble, par le biais d'une commission ad hoc qui devrait être dépêchée d'urgence sur les lieux, si ce n'est déjà fait, vu la flagrance de l'acte. S.E.A