"Le royaume du Maroc déplore la dégradation de la situation au Moyen Orient, et notamment l'escalade militaire d'hier en Syrie", indique un Communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI). "Le Maroc, qui a toujours respecté le droit international, ne peut que dénoncer de la manière la plus claire, le recours aux armes chimiques, notamment contre des populations civils innocentes, souligne le MAECI, ajoutant que "les expériences du passé nous ont enseigné que les options militaires, y compris les frappes aériennes – aussi justifiées ou proportionnelles soient elles – ne font que compliquer les solutions politiques, aggraver les souffrances des victimes civiles et exacerber leur sentiment à l'égard de l'occident". Le timing choisi pour cette escalade, à la veille du 29e sommet de la Ligue arabe en Arabie Saoudite qui doit donner lieu à des discussions importantes, et "l'absence de consultations appropriées habituelles, risquent de susciter interrogations, incompréhensions et indignation au niveau des opinions publiques", poursuit le communiqué. De plus, "la gestion à deux vitesse des conflits internationaux, recourant dans certains cas aux options militaires rapides et, dans d'autres cas, à un traitement et une légalité internationale imposés, ne ferait qu'attiser les tensions internationales", selon le MAECI. "Le royaume du Maroc considère que la solution à la crise syrienne ne peut être que politique, et espère que la raison va prévaloir pour une sortie de la crise qui permette la préservation de l'unité nationale de ce pays, la dignité de ces populations et la lutte efficace contre l'intolérance, l'extrémisme et le terrorisme", conclut le communiqué. Plus de 100 missiles tirés sur la Syrie Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont ordonné, ce samedi 14 avril, des frappes ciblées contre la Syrie pour punir le régime de Bachar al-Assad accusé par Donald Trump d'avoir mené des "attaques chimiques monstrueuses". Les Russes ont indiqué que les missiles avaient été tirés depuis des navires américains en mer Rouge, par des avions volant au-dessus de la Méditerranée et par des bombardiers stratégiques américains venus de la base aérienne d'Al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie. "J'ai ordonné aux forces armées des Etats-Unis de lancer des frappes de précision sur des cibles associées aux capacités du dictateur syrien Bachar al-Assad en matière d'armes chimiques", s'était exprimé Donald Trump, depuis la Maison Blanche, au moment où les tirs frappaient la Syrie. "Une opération combinée est désormais en cours avec la France et le Royaume-Uni, nous les remercions tous les deux", avait-t-il ajouté.