Il s'agit de la première action militaire américaine contre le régime de Bachar al-Assad en six ans de guerre. En représailles à l'attaque présumée chimique de mardi, Washington a lancé une soixantaine de missiles sur une base aérienne syrienne. Les Etats-Unis accusent Damas d'être à l'origine d'une attaque chimique contre une ville du nord-ouest du pays ayant fait 86 morts. Trois jours après, le président Donald Trump a ordonné une frappe punitive, ciblée sur la base aérienne d'où a été menée l'attaque chimique. Menée dans la nuit de jeudi à vendredi, l'intervention américaine a causé la mort de quatre soldats syriens, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Il est incontestable que la Syrie a utilisé des armes chimiques interdites, a violé ses obligations en vertu de la convention sur les armes chimiques et ignoré les appels du Conseil de sécurité de l'ONU", a précisé le président américain lors d'une allocution télévisée. Prévenir et dissuader la propagation et l'usage d'armes chimiques mortelles, une volonté de l'administration américaine confortée par sa représentation diplomatique au Royaume. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'ambassade des Etats-Unis à Rabat a en effet condamné l'utilisation de ces armes en Syrie. "Quiconque utilise des armes chimiques pour attaquer son propre peuple montre un mépris fondamental pour la dignité humaine et doit être tenu pour responsable", a indiqué le communiqué.