Depuis que le Roi Mohammed VI l'a lancé en 2012, le régime d'assistance médicale du Ramed a souffert de plusieurs contraintes, représentées par la faiblesse des capacités techniques et humaines mises à la disposition des commissions locales chargées des déclarations des bénéficiaires et du contrôle des déséquilibres dans la détermination de l'admissibilité. En outre, il y a eu des cas de double inscription combinant le système «RAMED» et d'autres systèmes d'assurance maladie obligatoire, ainsi que la faiblesse des fonds publics alloués à la mise en oeuvre de ce système pour l'assistance médicale. Transcender les difficultés Aujourd'hui, face à l'évolution constante des taux de pauvreté et de vulnérabilité, et afin d'activer les directives royales liées aux chantiers de généralisation de la couverture maladie obligatoire au profit de tous les Marocains, le gouvernement a travaillé à l'élaboration d'un projet de loi modifiant et complètent la loi n° 65.00, qui est un code de couverture sanitaire de base. Le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch a confirmé en conseil des ministres jeudi dernier que l'objectif des amendements inclus dans le projet de loi 65.00, est de créer une assurance maladie obligatoire de base unifiée, au profit de tous les Marocains, quel que soit leur statut social ou économique. Contribution et solidarité Afin d'assurer un financement permanent de ce système unifié, Akhannouch a déclaré que le gouvernement s'appuiera, d'une part, sur le principe de contribution et de solidarité dans la prise en charge des risques pour les personnes capables de payer souscription. D'autre part, sur le principe de solidarité envers les personnes qui ne peuvent pas les payer. En application de l'agenda royal, Akhannouch affirme que le gouvernement se sera engagé à boucler la couverture maladie obligatoire, avant la fin de cette année. Lors de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement a révélé qu'il dispose d'un plan d'action clair pour l'achèvement de la couverture maladie obligatoire avant la fin de 2022, car il a confirmé que l'Etat s'engagera à prendre en charge les obligations de souscription à la couverture maladie obligatoire pour les personnes incapables de payer les droits. En plus de supporter les coûts de traitement et d'hospitalisation de ces personnes dans les établissements de santé, notamment ceux liés aux maladies chroniques et coûteuses. Le gouvernement s'est également engagé, dans le cadre de ce qu'il a appelé « l'assurance maladie de base obligatoire, unifiée au profit de tous les Marocains », à permettre à ces personnes de disposer du même panier de soins que les salariés de l'Etat et les salariés du secteur privé, dans les établissements de santé privés. Le registre social unifié..un pilier de la santé Après avoir posé ses briques de base dès la première année de son mandat, le gouvernement poursuit ses démarches de généralisation de la protection sociale, chantier ambitieux qui sera renforcé fin 2023, en apportant un soutien direct à plus de 7 millions de citoyens, à travers le registre social unifié. Le registre social unifié permettra également aux personnes qui y sont inscrites et à celles qui s'avèrent incapables d'assumer les obligations de participation, de bénéficier du régime d'assurance obligatoire de base avec garantie de l'Etat, conformément au principe de solidarité. Le gouvernement, selon l'affirmation de son chef, Aziz Akhannouch, poursuivra son travail pour tenir les engagements majeurs qui l'attendent au cours de l'année à venir, que ce soit au niveau des ateliers de généralisation de la protection sociale ou au niveau de la poursuite de l'avancée de l'ensemble du système de santé.