Dans une nouvelle déclaration pour le moins controversé, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé qu'il faut que l'Espagne revienne sur sa dernière position dans laquelle elle reconnaissait l'initiative marocaine d'autonomie comme une solution sérieuse, réaliste et crédible au règlement du conflit du Sahara marocain, afin de reprendre les relations bilatérales relations entre les deux pays. Hier samedi, Tebboune a déclaré, lors de sa rencontre régulière avec des représentants de la presse algérienne, que ce que l'Espagne avait fait était moralement et historiquement inacceptable, soulignant que sa responsabilité au Sahara existe toujours. Tebboune a ajouté que l'Algérie entretenait de bonnes relations avec l'Espagne avant que Pedro Sanchez ne les « casse » en raison de sa récente décision en faveur de la marocanité du Sahara. Il a déclaré que la crise des relations hispano-algériennes est causée par le gouvernement, notant en même temps que les relations de l'Algérie avec l'Etat espagnol sont « très solides » car le gouvernement n'est pas l'Espagne. n mars dernier, le régime du président Abdelmadjid Tebboune a décidé de rappeler son ambassadeur à Madrid pour consultations, sur fond de prise de position récente de l'Espagne sur l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Un précédent communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères indiquait que « les autorités algériennes, qui ont été surprises par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles concernant le dossier du Sahara occidental, et ont été surprises par ce changement soudain de position de l'ancienne force dirigeante du Sahara, a décidé de rappeler son ambassadeur à Madrid pour des consultations avec effet immédiat ». Dans un contexte connexe, le régime algérien, à travers l'envoyé spécial chargé du dossier Sahara et Maghreb au ministère des Affaires étrangères, Ammar Blani, a estimé que la reconnaissance par l'Espagne de l'autonomie comme solution sérieuse, réaliste et crédible équivaut à la « reconnaissance injustifiée » du Sahara marocain. Le responsable précité a révélé, dans une déclaration à l'APS, que le retour de l'ambassadeur d'Algérie à Madrid « sera décidé souverainement par les autorités algériennes dans le cadre d'éclaircissements préalables et explicites pour reconstruire une confiance gravement affectée sur des bases claires et attendues » et en conformité avec le droit international. »