Ecrit par I. Bouhrara| La réaction de l'Algérie ne s'est pas faite attendre suite à la décision de l'Espagne de considérer l'initiative marocaine d'autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend sur le Sahara marocain. Une reconnaissance explicite de la marocanité du Sahara qui a motivé la décision de l'Algérie de rappeler son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat, annonce l'agence de presse algérienne (APS). Le motif avancé est le « brusque revirement » de position concernant le dossier du Sahara marocain. Selon le communiqué du Ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger « Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l'ex-puissance administrante du Sahara …, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat ». Etrange posture de ce pays qui s'était retiré des tables rondes des négociations menées par l'ONU pour régler définitivement ce dossier, arguant qu'il n'était pas une partie du conflit. Voilà qu'il s'y invite ! Le voisin de l'Est avait essuyé un sérieux revers en février dernier, lorsque le Maroc et l'Espagne sont parvenus à un important accord permettant au Maroc d'acheminer du gaz acheté sur le marché international, le livrer dans une usine de regazéification de l'Espagne péninsulaire et l'acheminer à travers le Gazoduc Maghreb Europe (GME). Ce qui a contrarié les visées de l'Algérie en mettant un terme en octobre dernier à sn contrat gazier avec le Maroc. Aujourd'hui plus que jamais, le Maroc et l'Espagne sont résolus à « inaugurer une étape inédite dans les relations entre Nos deux pays, fondée sur la confiance, la transparence, la considération mutuelle et le respect des engagements », comme l'avait appelé SM le Roi Mohammed VI dans le Discours du 20 août dernier. Le vendredi un communiqué du ministère marocain des affaires étrangères a souligné que c'est dans cet esprit que s'inscrit la visite à Rabat, fin mars ou début avril, du ministre espagnol des Affaires Etrangères, de l'Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares. Une visite au Maroc du Président du Gouvernement espagnol sera, également, programmée ultérieurement.