Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Tawfiq a nié toute responsabilité dans l'arrêt des travaux de construction d'une Maison de la Presse à Marrakech (Dar Sahafa). Dans une réponse écrite à une question de la parlementaire du Parti de l'Authenticité Authenticité et de Modernité (PAM) Hanan Aterkin, le ministre explique que les travaux ont été lancés sur des terres appartenant, effectivement, au Habous dans le quartier « Jnan Sakar » mais sans l'accord préalable du ministère, ce qui a poussé ce dernier à engager une action en justice pour les arrêter. Le verdict de la justice a été défavorable mais Ahmed Tawfiq est catégorique : « le ministère n'a aucun lien avec l'arrêt des travaux », précise sa réponse dont le journal « Al Oâmk Al Maghribi » détient copie. La question reste, donc, entière : qui a ordonné cet arrêt ? C'est le syndicat régional de la presse à Marrakech qui avait lancé ce projet en 2019. Cependant « la joie » des professionnels de la presse de voir cette maison achevée « fut de courte durée », estime la députée du PAM qui accuse le ministère des affaires islamiques d'avoir suspendu ce projet dont les grands travaux étaient terminés. Elle déplore le fait que ce chantier inachevée soit transformée en dépotoir à ordures et en repaire pour les délinquant et les sans-abris. D'après des témoignages recueillis par le journal « Al Oâmk Al Maghribi » auprès de plusieurs habitants, les abords de cet endroit du quartier « Daoudiat » connaissent, effectivement, des disputes nocturnes permanentes. Derrière ses murs inachevés, se cachent des prostitués et l'alcool coule à flot. Selon nos sources, le projet de « Dar Sahafa » a débuté sous le mandat de l'ancien wali de la région de Marrakech, Abdeslam Bikrat qui avait cédé ce terrain à la section régional du syndicat de la presse marocaine.