Le débat politique au sujet du prix de location du célèbre restaurant de la médina de Casablanca, la Sqala s'est transformé en de longues altercations verbales, notamment, entre les membres du Parti de l'Istiqlal et du Parti de la justice et du développement (PJD) et du RNI. Réuni vendredi, le Conseil de la ville discutait, en effet, d'une éventuelle révision à la hausse de ce prix dans le cadre d'une valorisation des biens de la Commune. Le parti de l'Istiqlal, membre le la majorité, défendait le maintien du statu quo, estimant que l'actuel locataire a beaucoup inverti pour rénover la Sqala, devenue l'une des attractions touristiques de la capitale économique après avoir été un dépotoir d'ordure et un repère de voleurs et de délinquants. Pour Ahmed Afilal, vice président de la commune (Istiqlal), les partis de la majorité sont pour la valorisation des biens communaux et pour le lancement d'un appel d'offres fixant le meilleur prix de location possible, mais sans préjudices pour les droits de l'actuel locataire. Du coté de l'opposition, le PJD estime qu'il y a un conflit d'intérêt étant donné que le locataire est un conseiller membre de l'Istiqlal qui loue ce restaurant, qui emploi 150 personnes, depuis 20 ans. Aujourd'hui, selon une étude réalisée par la Commune, le prix de location mensuelle de la Sqala est évaluée à 27000 Dh. Et si l'actuel locataire peut s'en acquitter, il pourra continuer de l'exploiter, précise Ahmed Afilal. Malgré des heures de débats, le Conseil de la ville n'a pas pu se mettre d'accord et prendre une décision à travers le vote. Face à la polémique, la présidente du Conseil Nabila Rmili a, finalement, décidé de reporter la discussion sur ce point de l'ordre du jour à une réunion ultérieure.