La 28e édition des semaines du film européen a été lancée mercredi soir dans plusieurs villes marocaines après une année d'arrêt à cause de la pandémie Covid19. Au programme, « 8 films européens inédits primés dans les plus grands festivals internationaux ! Une sélection sous le signe du féminin », indique un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk ». C'est Marrakech qui aura l'honneur de cette reprise avec la projection du long-métrages du célèbre cinéaste espagnol Pedro Almodovar Madres Paralelas (Mères parallèles, 2021). La sélection de cette année qui aura lieu également à Casablanca, Rabat et Agadir est composée de « films signés par des auteurs de prestige ou en devenir qui se sont distingués dans les plus grands festivals du monde », précise le communiqué. Le programme qui s'étalera jusqu'au 10 décembre, contient aussi 4 courts métrages du Sud de la Méditerranée. Grâce au système des co-productions, plus d'une vingtaine de pays sont représentés cette année dont l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Croatie, l'Espagne, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays- Bas, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie et la Suède; et pour le Sud de la Méditerranée : l'Egypte, le Liban et le Maroc. 2021 est une année particulière pour les femmes au cinéma qui marque un tournant symbolique fort. On a vu de plus en plus de films centrés sur des femmes et les plus importantes récompenses cinématographiques – Oscar du meilleur film, Palme d'or du festival de Cannes, Lion d'or du festival de Venise – ont été attribuées à des réalisatrices pour des films dont les personnages principaux sont des femmes. Des femmes fortes et vulnérables, luttant et s'affirmant comme dans le puissant « Madres paralelas » de Pedro Almodovar, qui a placé les femmes au cœur de son œuvre. Ou dans l'hypnotique et intriguant « Murina » de la réalisatrice croate Antoneta Alamat Kusijanovic, récompensé par la Caméra d'or à Cannes, qui met en scène une adolescente lors d'un été révélateur. Coté court – métrage « A Sunny Day » de Faouzi Bensaidi « évoque la question urgente du changement climatique et signe une œuvre poétique et prémonitoire. « I am afraid to forget your face » de l'égyptien Sameh Alaa est un petit chef – d'œuvre, récompensé par la Palme d'or du court – métrage en 2020. Enfin, le programme court présentera « Sukar » du marocain Ilias El Faris et « 3 centimètres » de la libanaise Lara Zeidan qui sont des variations pop sur la jeunesse ».