Les récentes révélations sur les dysfonctionnements de la machine interne de Facebook, rebaptisé « Meta » depuis quelques jours, ont mis la lumière sur l'une de ses grandes défaillances : une mauvaise maîtrise de la langue arabe. Les modérateurs employés par « Meta » commettent, en effet, de graves erreurs de compréhension de l'arabe, la troisième langue la plus utilisée sur la plate forme de Marc Zuckerberg. Selon les « Facebook papers », ces documents sortis par la presse mondiale, dont le journal « Le Monde », grâce à des révélations d'ex employés de « Meta », le travail de modération se concentre, principalement, sur les contenus en langue anglaise. La raison invoquée pour délaisser les autres langues, est le manque de ressources humaines, alors même que « Meta » engrange des milliards de dollars de bénéfice annuellement. Un autre problème technique, cette fois-ci, serait lié à des défaut de maîtrise des algorithme de la plateforme. Selon Le Monde, des employés de « Meta » auraient évoqué une hypothèse selon laquelle, « les message issus du Coran postés pendant les mois de Ramadan en 2019 et 2020 contenant des mots, comme « martyr » ou « combat », ont été automatiquement associés par les algorithmes à des propos violents ou terroristes ». Combinées, ces lacunes linguistiques et de technologiques n'aident en rien la réduction de la propagation des messages de haine et de confrontation dans plusieurs pays du monde arabe en proies à des conflits et à des guerres civiles.