C'est demain mardi 5 octobre qu'auront lieu les élections pour le renouvellement des membres de la Chambre des conseillers, un ultime rendez-vous pour les grand électeurs pour clore le processus électoral avant l'ouverture, par le roi Mohamed VI, de la session d'octobre vendredi prochain. La campagne électorale pour la conquête des 120 sièges a été, officiellement, lancée mardi dernier. Elle prend fin aujourd'hui après avoir été marquée par sa timidité à l'exception de quelques bannières publicitaires dans les journaux et les sites des partis et des syndicats. Dirigé durant l'ancien mandat par le PAM, le sort de la deuxième Chambre du parlement, aux pouvoirs législatifs socio-économique spécifiques, est entre les mains du Rassemblement National des indépendants (RNI) qui a raflé la majorité des voix lors des derniers scrutins. En effet, c'est le parti de Aziz Akhanouch, président du gouvernement désigné, qui est arrivé en tête des élections des collectivités territoriales et des chambres professionnels : les deux principaux collèges électoraux qui composent la deuxième chambre avec, respectivement, 72 et 20 sièges. Les syndicats sont, quant à eux, représentés par 20 membres et le patronat avec 8 sièges. Pour le collège des syndicats, les jeux d'alliances et de leadership restent ouverts, aucun syndicat n'ayant réussi à gagner la majorité lors des élections des représentants des salariés en juillet dernier. Les indépendants étaient, en effet, arrivés largement en tête, suivi de l'UMT et de l'UGTM. A suivre de prés également, la course au sein de la CGEM pour élire ses hommes d'affaires qui ont le vent en poupe avec l'élection d'un homme d'affaire à la tête du gouvernement. Assistera – t – on à un renouvellement du leadership ? Abdelilah Hifdi, le président de l'influente fédération de transport, sera t – il reconduit à la tête du groupe des conseillers de la CGEM, malgré les différends qu'il a eu avec certains leaders de Confédération lors du processus de préparation des élections ? Pour des besoins d'équilibres politiques au sein de la majorité, composée du RNI, du PAM et de l'Istiqlal, certains analystes prédisent que le RNI cède le poste de président de la Chambre des conseillers au PAM et celui de président de la Chambre des représentants au parti de l'Istiqlal. Pour le moment, aucun parti ni aucun nom n'a annoncé sa candidature officielle pour ces deux postes. Les tractations à cet égard se poursuivent, toujours, en catimini. Avec l'annonce de la nouvelle équipe gouvernementale, prévue durant les prochains jours, les choses pourrait être plus claires.