Les mineurs non accompagnés seront désormais interdits des derbys qui opposent les deux clubs de la capitale économique marocaine, le Raja et le Wydad de Casablanca, a-t-on appris lundi auprès de la Fédération marocaine de football (FRMF). Cette mesure fait partie d'une série de dispositions prises par la FRMF pour faire face aux violences qui entachent fréquemment les rencontres au sommet entre ces deux grandes équipes marocaines", a indiqué la même source. "Les mineurs non accompagnés seront désormais refusés à l'entrée des stades lors des derbys Widad/Raja. Cette catégorie de supporteurs, a-t-on souligné, a été à l'origine des violences qui ont marqué la précédente rencontre du 20 octobre pour le compte de la coupe du Maroc". Le 23 novembre, ces deux clubs disputeront un autre derby dans le cadre de la 8e journée du championnat. Ce match, qui se jouera sous haute surveillance, a été déplacé au complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat, situé à l'extérieur de la capitale marocaine. Treize mineurs, reconnus coupables de "dégradation de biens publics", après le derby de football entre le Wydad et le Raja le 20 octobre à Casablanca, ont été placés lundi dernier en liberté surveillée dans leur famille durant six mois par un tribunal. Le 2 novembre, onze adultes avaient été condamnés à des peines allant d'un à cinq mois de prison par le tribunal de Casablanca à la suite d'incidents lors de ce derby. Ils étaient accusés notamment de violences contre les policiers et les supporteurs ainsi que de destruction d'objets d'intérêt public à l'intérieur et à l'extérieur du stade Mohammed V de Casablanca. Après ce match, une trentaine de personnes, dont trois policiers, avaient été blessées par des jets de pierres et de fumigènes et une centaine de véhicules, dont 70 autobus, endommagés. Parmi les autres mesures prises par la fédération pour lutter contre le hooliganisme figure l'impression par la Banque d'Etat des billets d'accès au stade de Casablanca. La fraude aux billets entraîne la surcapacité du stade et contribue, selon la FRMF, à l'insécurité.