Le Raja et le Wydad de Casablanca disputeront leurs matches restants de la saison 2005-2006 de football à huis clos au complexe sportif Prince Moulay Abdallah de Rabat. Une décision nécessaire, mais insuffisante. Après les actes de vandalisme qui ont suivi les derniers matchs des deux clubs casablancais, le Raja et le Wydad, le Groupement national de football d'élite (GNFE) a décidé d'opter pour les sanctions. Les deux clubs disputeront leurs matches restants de la saison 2005-2006 de football à huis clos au complexe sportif Prince Moulay Abdallah de Rabat. Une décision prise au terme de la réunion d'une commission conjointe de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et du GNFE. Cette réunion a été consacrée à l'examen des effets des actes de vandalisme et des violences qui ont marqué les dernières rencontres disputées au complexe sportif Mohammed V de Casablanca et "les images négatives, immorales et anti-sportives" qui en résultent, précise un communiqué du Groupement. Ces sanctions ont été prises en vertu des dispositions des règlements généraux de la FRMF et notamment l'article 10.2 qui habilite les commissions à prendre les décisions idoines contre tout comportement illégal. Pour la commission, ces sanctions ont été prises dans un souci de préserver l'éthique de la pratique sportive contre certains dérapages qui causent plusieurs dégâts aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du terrain. Une mesure qui tend également à protéger les deux prestigieux clubs «de ces actes étrangers et contraires à l'éthique du sport et aux valeurs morales de la société », peut-on lire sur le communiqué de la commission. Ces derniers temps, les actes de vandalisme ont atteint des seuils alarmants. Après le derby, ayant opposé le Wydad au Raja de Casablanca, les vitres d'une dizaine de bus ont été la cible des hooligans. Les casseurs s'amusaient à détruire tout sur leur passage. Les rues de la le capitale économique ont même été théâtre de plusieurs affrontements entre les "supporters". Ce fut le chaos. Ces actes nuisent à la fois à l'image de ces grands clubs et au football national. Les questions qui se posent aujourd'hui sont la suivante : Comment éradiquer ce mal? Les sanctions suffiront-elles pour atténuer ce phénomène qui prend une ampleur titanesque ? Il est évident qu'on n'arrivera pas à mettre fin au vandalisme du jour en lendemain. Toutefois, des mesures efficaces et radicales s'imposent. Il faut agir vite face à l'insécurité grandissante autour du complexe Mohammed V. Faut-il attendre qu'un autre incendie se déclare pour que les dirigeants tirent la sonnette d'alarme ? Ou bien faut-il qu'un autre enfant trouve la mort pour qu'ils s'aperçoivent de la gravité de la situation ? Aujourd'hui, plusieurs personnes qui habitaient à proximité du complexe sportif ont déjà déménagé. Ils se sont aperçus que ce stade constitue un véritable danger. À chaque fois qu'un derby a eu lieu, des incidents sont au rendez-vous. Jusqu'à quand cette situation va-t-elle persister ? N'est-il pas le temps de mettre fin au malaise des gens qui ont eu la malchance de vivre près du stade ? Pourtant, la solution est simple. Elle est à portée de main. Le complexe Mohammed V doit être fermé une fois pour toutes. Une solution radicale et efficace. Les matchs doivent être disputés loin du centre-ville. Ainsi, en cas de problèmes, les services de sûreté pourront facilement gérer la situation. En plus, les normes de sécurité du complexe Mohammed V souffrent d'une mise à niveau indisposable.Va-t-on attendre qu'un autre drame se produise pour procéder à sa fermeture?