Les fans de la chanteuse libanaise Haifa Wehbe ont été déçus d'apprendre que les autorités d'Agadir avaient annulé son concert du 18 août, pour des raisons de sécurité. Cette annulation a déclenché des rumeurs selon lesquelles la chanteuse serait interdite de concerts au Maroc. L'annulation du concert que la chanteuse pop libanaise Haifa Wehbe devait donner sur le front de mer d'Agadir le 18 août a déçu de nombreux fans, et déclenché des rumeurs selon lesquelles cette chanteuse, parfois très controversée, n'aurait pas le droit de se produire au Maroc. Les autorités municipales d'Agadir ont affirmé que cette décision avait été prise au vu de la situation très tendue que connaît le Maroc. Un responsable de la sécurité a affirmé à Magharebia que "cette annulation n'a été nullement une interdiction". Nombre de ceux qui attendaient ce concert avec impatience ont été déçus par cette décision. Ainsi Hassan, de Casablanca, aurait bien voulu que les autorités relèvent le défi d'assurer la réussite de ce concert, qui allait certainement drainer un public nombreux. "C'était une occasion pour l'Etat de démontrer sa capacité à maîtriser la situation sécuritaire en toute circonstance", a-t-il déclaré. Sa femme Hanaa a quant à elle estimé que l'annulation de ce concert n'était pas la bonne solution. "Le concert devait s'organiser au grand bonheur des fans de Haifa Wehbe, d'une part, et au grand dam des porteurs d'idées intégristes et destructrices, d'autre part", a-t-elle déclaré à Magharebia. Dans une déclaration à la presse rendue publique lundi 20 août, Haifa Wehbe s'est excusée auprès de son public et a tenu à préciser qu'elle n'était pas du tout responsable de cette annulation. "Personne ne m'a interdit de chanter au Maroc. L'interdiction est une pure rumeur. J'ai déjà chanté sans problème à Tanger à l'occasion du lancement d'une nouvelle station radio." Elle a ajouté que la raison principale de l'annulation de ce concert était la récente tentative d'attentat de Meknès. "Je pense que cet acte est un fait qui est loin d'être négligeable. Car nous vivons au Liban la même situation et toute information au sujet d'un acte terroriste nous met dans un état d'inquiétude, d'angoisse et de panique." Toutefois, beaucoup ont vu dans cette décision une interdiction pure et simple de Haifa, car plusieurs concerts ont récemment été organisés par des chanteurs libanais, égyptiens et algériens au Maroc, dont celui du 16 août à Agadir de Rami Ayyach, ou encore ceux de stars du raï comme Khaled, Reda Taliani et Chebba Zehounia. Aucun de ces concerts, qui ont drainé un public nombreux, n'ont été annulés en dépit de l'état d'alerte déclaré en juillet dernier. En réponse à ces remarques, Wehbe a indiqué que la situation sécuritaire actuelle, accentuée par un acte terroriste la semaine dernière à Meknès, ne permettait pas d'organiser un concert qui devait drainer un important public. "C'est exactement ce qui m'a été dit", a-t-elle tenu à confirmer. Dans son message au public marocain, la chanteuse libanaise a précisé qu'elle avait reversé son cachet aux organisateurs. "Je suis une Arabe et mes principes ne me permettent pas d'être récompensée pour un travail que je n'ai pas fait, même si ce n'est pas de ma faute et même si les clauses du contrat ne le prévoient pas." Elle a conclu son message par un appel plein de passion : "Je respecte les Marocains, et je ne veux pas que cette relation, basée sur le respect mutuel, soit perturbée par des rumeurs et des informations infondées."