Les socialistes ne sont pas arrivés à un consensus concernant les candidatures à Guelmim et Tan Tan. Les structures USFP locales craignent un raz-de-marée du clan Hassan Derham. Les socialistes, qui réunissaient samedi dernier leur conseil national dédié aux candidatures pour le scrutin du 7 septembre prochain, ne sont pas arrivés à un consensus concernant les candidatures au Sahara et notamment pour les circonscriptions de Tan Tan et Guelmim. Selon plusieurs membres du «Parlement» de l'USFP, les instances locales du parti dans ces villes ont tenu à ce qu'un équilibre soit préservé dans cette région entre les notabilités et les tribus sahraouies. Une bonne partie des socialistes des deux villes s'était opposée aux candidats proposés par Hassan Derham à Guelmim et Tan Tan. M. Derham, selon des sources socialistes, chercherait à placer les «siens» et tenter d'arracher cinq ou six sièges dans la région pour être en position de force dans la perspective d'une autonomie au Sahara face à ses éternels rivaux, les Ould Errachid en premier lieu. L'homme d'affaires est déjà candidat au nom de l'USFP à Laâyoune face à Hamdi Ould Errachid qui a obtenu l'accréditation des Istiqlaliens il y a plusieurs semaines. La direction socialiste, face à cette "mini fronde" a décidé de reporter l'examen de cette question à une date ultérieure. La même chose a d'ailleurs été décidée pour ce qui concerne les candidatures pour Agadir avec le bras de fer qui oppose le maire Tarik Kabbage et Abdellah Laârouji. La direction socialiste devra également gérer le «cas Abdessamad Belkébir». Cet ex-responsable du PSD, non retenu comme candidat USFP, aurait menacé de demander l'accréditation du PJD et de claquer la porte des socialistes. Contacté par ALM, M. Belkébir a affirmé que sa décision sera prise et annoncée dans les jours à venir. A Larache, les socialistes ont écarté de la course le député Mostafa Karkri au profit de Abdelaziz Reghioui, secrétaire régional de Marrakech-El Haouz. Une décision qui fait aussi jaser dans les rangs de l'USFP et qui promet des répercussions au sein des socialistes au Nord en général. Le bureau politique de l'USFP n'a également pas réussi à convaincre deux de ses jeunes cadres d'accepter les circonscriptions qu'il leur avait désignées. Il s'agit de Soufiane Khairate, ex-secrétaire général de la Chabiba, qui a décliné l'offre de se présenter à Ben Ahmed et de Ali Ghanbouri, l'actuel S.G de la Jeunesse ittihadie, qui en a fait de même pour Safi-Sud. Selon des sources au conseil national de l'USFP, des membres ont protesté contre le fait que les membres du bureau politique avaient, au moins depuis quatre mois, désigné les circonscriptions où ils allaient se présenter. Si Mohamed Elyazghi avait annoncé son retrait à Rabat-Océan au profit de Latifa Jbabdi, décision au timing savamment choisi, Habib El Malki sera candidat à Boujaâd, Abdelhadi Khairate à Settat, Nouzha Chekrouni et Mohamed Achaâri à Meknès, Driss Lachgar à Rabat... Parmi ceux qui ne se présentent pas figurent notamment Mohamed El Gahs, démissionnaire du bureau politique, Larbi Ajjoul, Abdelkader Bayna, Fathallah Oualalou et Mohamed Seddiki. A Mohammédia, les socialistes ont fini par donner raison à Abderrahmane Azzouzi, député et patron de la FDT, alors que Mohamed Chaouki atterrit finalement à Ben M'Sick-Sidi Othmane. L'avocat Abdelkébir Tabih, lui, a été désigné à la tête de la liste socialiste de Hay Mohammadi. A Fès, Mohamed Jawhar conduira la liste de la circonscription Fès-Sud alors que Fouad Bennouna dirigera celle de Fès-Nord face au PJD Lahcen Daoudi et au PI Hamid Chabat. Le bureau politique de l'USFP se réunira prochainement pour désigner les candidates de sa liste féminine, soit trente noms parmi une liste de 70.