Le crime économique et financier fait de temps à autre surface. C'est l'autre facette du crime organisé, car constitué par des bandes de malfaiteurs qui travaillent dans le cadre de réseaux, certes un peu réduits, mais réseaux quand même. Les limiers de la SRPJ, de la préfecture de police d'Agadir viennent de mettre fin aux activités falsificatrices d'un réseau de faussaires de billets de banque. La falsification portait sur des billets de 200, 100 et 50 Dh avec des tentatives sur l'euro. Les techniques utilisées bien maîtrisées ont permis aux faussaires d'écouler sur le marché, à Agadir, l'équivalent de 10 000 DH. Alertés par les plaintes au sujet de faux billets, les éléments de la SRPJ, ont lancé une bonne campagne de surveillance qui a abouti à l'écoulement de faux billets , chez un chauffeur de taxi et dans un glacier. Le signalement donné a permis l'arrestation de deux individus ( l'un originaire de Tan Tan, l'autre de Safi) en possession de six faux billets. Premier constat, les faussaires, grâce un intermédiaire, ont réussi à écouler déjà 5000 DH en faux billets de 200 DH. Des fouilles sur les lieux du crime, les éléments de la PJ, récupèrent 20 000 DH ( de 200 DH) prêts à lancer dans le « marché ». Deux réseaux furent découverts : le premier à Laqlia et le deuxième a à Tan Tan. La perquisition dans les deux ateliers révèlent qu'il s'agit à la fois du même matériel utilisé ( imprimantes laser sofistiquées, colle, peinture , billets sacagnes …) mais également des mêmes techniques de falsification sur les 200, 10 et 50 DH avec tentative sur l'euro. Le chaînon manquant, sera apporté par un complice qui confirma la liaison et la coordination entre les deux réseaux de faussaires qui travaillaient, à peine depuis six mois, avec des résultats plus que surprenants. Les malfaiteurs ont été présentés à la Cours d'Appel. Les peines dans ce cas précis de crime économique et financier, sont le de l'ordre minimal de 10 ans de réclusion criminelle. CE genre de crime est à la fois un vrai danger pour la monnaie nationale mais aussi pour les finances vu l'impact négatif et les conséquences néfastes sur le citoyen victime de la fausse monnaie et qui se fait avoir sans aucun recours, notamment lorsqu'il s'agit d'importantes sommes de billets de banque falsifiés. Reste à signaler, que c'est là, la troisième affaire du genre, traité à Agadir, en un an. Le crime économique prend là une place dont les services compétents saisissent à sa juste valeur. Les moyens humains et matériels nécessaires ne pourront que renforcer la vigilance et la présence sur le terrain donnant des résultats probants de lutte contre ce nouveau phénomène.