Peter van Walsum, émissaire spécial de l'ONU pour le SaharaL'ONU a confirmé, lundi, que les négociations sous ses auspices entre le Maroc et le Polisario commenceront le 18 juin. Les discussions, qui auront finalement lieu près de New York, devraient durer deux jours. Le Maroc et le Polisario se réuniront finalement autour de la table des négociations. Les pourparlers visant à débloquer le dossier du Sahara auront lieu les 18 et 19 juin à Long Island, près de New York, ont annoncé lundi des responsables de l'ONU. Les entretiens réuniront des représentants du Maroc, du Polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a en effet «invité les deux parties, c'est-à-dire le Maroc et le Polisario, ainsi que les pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, à participer à une réunion dans la région de New York à cette date», a déclaré lundi Marie Okabé, porte-parole de l'ONU. Le Polisario aurait déjà désigné un premier cercle de négociateurs qui comprendrait le «Premier ministre» de la RASD, Taleb Omar, Lamine El Bouhali, «ministre de la défense», ainsi que Mohamed Yeslem Beisset, «ambassadeur de la RASD» à Alger. Le Polisario aurait également recours à l'un de ses jeunes diplomates en poste à Londres. Du côté marocain, aucune annonce officielle n'a encore été faite concernant la composition de la délégation nationale. ALM a appris, toutefois, qu'un responsable marocain de premier ordre, se trouvait depuis quelques jours sur place à New York. C'est le diplomate néerlandais Peter van Walsum, émissaire spécial de l'ONU pour le Sahara, qui aura en charge de diriger «des entretiens directs ou de proximité avec les différentes parties qui constitueront une première étape du processus de négociations», a souligné le porte-parole de l'ONU, précisant que Ban Ki-moon souhaite que les négociations conduisent à un consensus mutuel sur une solution politique au conflit. Selon une source onusienne, les discussions devraient durer deux jours. Quant à la date du 18 juin pour le début de ces négociations, elle avait été annoncée d'Alger par le Polisario, avant d'être confirmée 24 heures plus tard par l'ONU. Rappelons que l'invitation à des négociations le mois courant est intervenue après un appel du Conseil de sécurité de l'ONU dans sa dernière résolution sur le Sahara, publiée fin avril, pour demander au Maroc et au Polisario de négocier «sans conditions préalables». Dans sa résolution 1754, le Conseil de sécurité avait en effet appelé les deux parties à «engager des négociations sans conditions préalables et de bonne foi, en prenant en compte les événements des derniers mois, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». Cette résolution avait, rappelez-vous, mis en exergue les efforts déployés par le Maroc à travers son Initiative pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara. Par ailleurs, et à quelques jours seulement du début des négociations, le Sahara est au menu de la première visite de Ban Ki-moon en Espagne. Le secrétaire général des Nations unies effectue en effet, depuis hier mardi, sa première visite en Espagne depuis son installation à la tête de l'ONU en janvier, pour parler notamment de l'avenir du Sahara. Rappelons que Madrid, impliquée dans ce dossier en raison de ses liens avec le Maghreb, avait affiché une position plus favorable au Maroc. Durant une visite de José Luis Rodriguez Zapatero au Royaume en mars dernier, le chef du gouvernement espagnol avait accueilli «positivement» le plan de Rabat visant à accorder de larges prérogatives aux habitants du territoire, restant sous souveraineté marocaine.