- Il est financé par l'Onudi - Coût du projet: 32,3 millions de dirhams - Il sera opérationnel pour la campagne 2007/2008 LE transfert de technologie dans la filière des fruits et légumes était au cœur d'un symposium organisé par l'Association des producteurs et exportateurs des fruits et légumes (Apefel) vendredi 18 mai à Agadir. Cette question, très technique, est cruciale, car aujourd'hui les producteurs – confrontés aux exigences du marché international – ont grand besoin d'être éclairés sur les nouveaux moyens et mécanismes de lutte biologique. Il s'agit également d'être informés sur les alternatives au bromure de méthyle, un produit chimique nécessaire pour la désinfection des sols. «En matière de nouvelles technologies et recherche-développement au profit du secteur des fruits et légumes, le Maroc a, depuis des décennies, mis en place des structures spécialisées pour accompagner la modernisation du secteur agricole», indique Moha Marghi, secrétaire générale du ministère de l'Agriculture. Parmi ces établissements figurent l'Institut national de recherche agronomique et ses différentes stations d'expérimentation nationales et régionales. A cela s'ajoutent les structures d'enseignement supérieur. Le complexe horticole d'Agadir en est un exemple. «Ces structures ont notamment contribué à l'introduction de variétés nouvelles et la vulgarisation de bonnes pratiques culturelles», ajoute Marghi. Sur le plan financier, le secrétaire général du département de l'Agriculture précise que près de 6% environ du budget annuel du ministère sont dédiés à la recherche et au transfert de technologie. Par ailleurs, 8% de ce même budget vont aux activités de soutien au développement dans le domaine de l'agriculture. C'est aussi le cas pour les offices régionaux de mise en valeur (Ormva) qui consacrent 20 à 30% de leur budget à ce volet. Dans le domaine du transfert de technologie et de la recherche, notamment au niveau des moyens financiers, il est difficile de comparer le Royaume à la France, car les paramètres ne sont pas identiques. Il faut tout de même souligner à titre indicatif que le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) français dispose à lui seul d'un budget annuel de 24 millions d'euros. Une somme mobilisée en grande partie grâce à des cotisations des producteurs, des taxes fiscales et des subventions. Au Maroc, pour renforcer les moyens de recherche en matière agricole, les producteurs marocains devraient suivre l'exemple de la synergie française. «D'autant plus qu'il y a beaucoup de retard à rattraper en matière de recherche & développement et de transfert de technologie comparativement à nos concurrents», considère Samir Tazi, membre de l'Apefel. L'Agrotech, mise en place dans la région du Souss par le Conseil régional (www.leconomiste.com), a d'ailleurs besoin de l'appui de tous pour atteindre ses objectifs en matière de recherche. La mise en place d'un centre de transfert de technologie, à Aït-Amira, est également une initiative récente. Financé par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), le projet représente un investissement de 3,9 millions de dollars (l'équivalent de 32,3 millions de DH) . Il devrait être opérationnel pour la campagne 2007-2008. Objectifs RÉALISÉ en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et avec l'implication de l'Association des producteurs et exportateurs des fruits et légumes (Apefel), le Centre de transfert de technologie a pour objectif de booster la recherche scientifique appliquée. Il jouera également un rôle de vulgarisation des nouvelles techniques et sera dédié aussi à la formation continue.