La diversification des cultures est pour beaucoup dans le développement du secteur des fruits et légumes au Maroc. Un effort dans ce sens est appelé à se poursuivre. Le développement du secteur des fruits et légumes a permis la création de pôles de développement régionaux par l'installation de sociétés para-agricoles en liaison avec le secteur des fruits et légumes, ce qui a participé au développement du monde rural et par la même à limiter l'exode rural vers les villes, a déclaré le président l'association des producteurs et exportateurs des fruits et légumes (APEFEL), Abderrazak Mouisset. Intervenant à l'ouverture vendredi à Agadir d'un symposium international sur "l'avenir du commerce des fruits et légumes marocains à l'aube 2010", organisé par l'APEFEL, M. Mouisset a indiqué que le secteur des fruits et légumes joue un rôle économique et social de première importance dans l'économie nationale de par les superficies qu'il occupe, les productions réalisées, les exportations du secteur et particulièrement de l'emploi généré. Avec une superficie de près de 700.000 hectares dont 460.000 ha de plantations fruitières (non compris l'olivier) et 240.000 ha de cultures maraîchères, la production globale est de l'ordre de 7 millions de tonnes dont 1 à 1,3 million de tonnes sont exportées annuellement, a précisé le président de l'APEFEL, relevant que le secteur a connu ces 15 dernières années, une évolution importante, et ce grâce aux efforts consentis par les producteurs-exportateurs au niveau de toute la filière et des actions d'accompagnement. M. Mouisset a d'autre part indiqué que le développement des techniques modernes de production (variétés plus performante, irrigation fertilisante, lutte intégrée,..) ont permis l'amélioration des rendements et de la qualité. Il a noté à cette occasion qu'un effort en matière de diversification des productions exportées a été entamé par les exportateurs depuis plusieurs années et actuellement le tonnage des fruits et légumes autre que la tomate et la pomme de terre est passé de 14.400 t en 1991/92 à 110.000 t au cours de la campagne 2000-2001 dont l'haricot vert représente 30%. Le président de l'APEFEL a précisé que cette diversification pourra continuer dans les années à venir si certaines dispositions sont prises à savoir l'amélioration de l'accès des produits marocains sur le marché européen, le soutien aux exportations hors union européenne et l'amélioration de la logistique d'une manière générale des produits marocains.