Deux journalistes australiens, Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, sequestrés par le polisario pendant plusieurs heures, ont affirmé avoir été "témoins de scènes et de pratiques d'esclavage" dans les camps de Tindouf. "A l'origine, nous nous étions rendus sur place (camps de Tindouf en Algérie) pour travailler sur la problématique des familles séparées. Mais durant notre séjour, nous avons été les témoins de scènes d'esclavage", a confié Violeta Ayala à l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF). "En tant que journalistes, il est de notre devoir de dénoncer ces pratiques", a-t-elle souligné. Dans un communiqué rendu public, mercredi, Reporters Sans Frontières précise que les deux journalistes australiens "ont été interpellés (le 02 mai courant) par les forces de sécurité du front polisario qui ont confisqué leur téléphone portable", avant d'être "transportés dans les bureaux des services de sécurité où ils ont été retenus pendant cinq heures". RSF indique, sur la base d'informations qu'elle affirme avoir recueillies, que "les représentants du front polisario auraient reproché" aux deux journalistes australiens "de s'intéresser au sort des membres noirs de la population sahraouie". L'organisation précise que c'est grâce à l'intervention d'officiers des Nations-unies que les deux journalistes australiens ont pu quitter le camp de Rabouni et se rendre à Tindouf, d'où ils ont pris un avion pour la France quelques jours plus tard.