Créé en 1957, le Raja Club Municipal d'Agadir (Tachrift pour les intimes) connaît cette saison une grave crise, notamment au niveau de la gestion ... Une crise que le RCMA n'a jamais connue de toute son histoire. Aussi, le bureau de la section «Football» issu de la dernière assemblée générale du club (saison 2005/2006) n'a pas été à la hauteur de sa mission. L'A.G.O était aussi, selon certains observateurs, bourrée d'irrégularités. Coté résultats, «Tachrift» occupe à l'issue de la 17e journée du championnat amateur (GNFA I), la douzième place avec un total de treize points. Sur le plan financier, outre la subvention du conseil municipal, le Raja d'Agadir dispose d'une infrastructure respectable sur l'avenue de Marrakech, un investissement qui devrait, normalement, lui garantir des entrées d'argent fixe à l'exemple de son bâtiment, une sorte d'hôtel (peu ou rarement exploité) et de son. restaurant/café, un établissement bien situé et dont la gestion laisse à désirer. Le Raja qui avait joué deux fois en élite (I ère division) en 1974 et 1984, jouit d'une grande sympathie de la part des Soussis. La crise qu'il traverse actuellement suscite beaucoup de débats dans la ville et notamment aux quartiers Amsernat, les abattoirs, Ben Sergao et à Boutchakat. Une bonne majorité des joueurs qui avaient marqué le football dans le Souss dans les années «70» et «80» sont issus justement du Raja d'Agadir. Nous avons nommé pour vous L'mouch, Batchi, M'jid, R'hal, Rmouki (ex FAR), Asugar pour ne citer que ceux-là. En début de ce troisième millénaire, le club avait atteint son apogée sous la présidence d'un certain Tarik Abaâkil et spécialement sur le plan de la gestion. L'ami Tarik avait réussi, avec ses propres moyens, à redorer le blason de cette équipe. Il avait recruté, faut-il le rappeler, un entraîneur gros calibre, Rajhi Fakhreddine, c'était en 2000/2001. «Freikh» avait forgé une équipe solide qui avait dominé les débats le long du championnat, et sans la triche et les magouilles qui avaient marqué certains matches entres certaines équipes de la région, Fakhreddine et ses poulains auraient pu jouer le match barrage menant au GNFE II. Il est à signaler aussi que le Raja d'Agadir avait connu, auparavant, de moments très agréables sous la houlette de l'entraîneur marocain Mustapha Madih. A cette belle époque où il n'y avait pas de championnat du GNF ni celui amateur, le RCMA jouait en deuxième division. Après avoir dominé son groupe Sud de la tête et des épaules, le Raja d'Agadir a raté, la tête haute, le match barrage face au Moghreb de Tétouan. Les dirigeants du club soussi de cette époque, à leur tête le président El Aârrouji avaient d'autres préoccupations que celle de l'accession en première division d'élite... Mais aujourd'hui, les choses ont changé et c'est dans un but de sauver ce club prestigieux du «naufrage» que les anciens dirigeants du club (années 70, 80 et 90) ont décidé de bouger. Ils ont réussi (après concertations avec les autorités de la ville) à provoquer une assemblée générale extraordinaire qui aura lieu lundi 9 Avril à la salle des conférences de la municipalité d'Agadir à partir de 19h. Espérons que cette AGE se déroule dans climat sain, dans les normes, pour qu'elle puisse réussir, dans l'espoir de sauver le club, en attendant de renouer avec son passé glorieux.