Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et son ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki. L'Iran a déclaré attendre de Londres un changement d'attitude concernant l'arrestation des quinze marins et fusiliers marins britanniques dans les eaux du Chatt el Arab. /Photo prise le 18 février 2007/REUTERS/Morteza Nikoubazl TEHERAN (Reuters) - L'Iran attend de Londres un changement d'attitude concernant l'arrestation des quinze marins et fusiliers marins britanniques dans les eaux du Chatt el Arab. Des Gardiens de la révolution iraniens ont arrêté les quinze Britanniques le 23 mars, au motif qu'ils étaient entrés illégalement dans les eaux territoriales iraniennes. Londres affirme de son côté que les marins se trouvaient dans les eaux irakiennes. "L'Iran attend un changement d'attitude de la Grande-Bretagne et une attitude objective de ce pays par rapport à nos demandes légales", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, cité par la télévision nationale. Il n'a pas précisé quelles étaient ces demandes mais des responsables iraniens ont déclaré que la Grande-Bretagne devait reconnaître officiellement que ses militaires étaient entrés dans les eaux iraniennes. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a estimé samedi que Londres aurait du présenter ses excuses. Mottaki a indiqué que l'Iran étudiait le message écrit envoyé par la secrétaire au Foreign Office, Margaret Beckett, en réponse à la note diplomatique transmise quelques jours plus tôt par Téhéran. "Il y a de nombreux éléments dans cette note que nous allons considérer", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères. Le président américain George Bush a jugé samedi que l'arrestation des quinze marins était "inexcusable" et il a appelé Téhéran à les libérer immédiatement. "Les Iraniens doivent rendre les otages. Ils sont innocents", a déclaré le dirigeant américain. Téhéran accuse la Grande-Bretagne d'avoir monté cette affaire en épingle en réclamant le soutien de l'Union européenne et du Conseil de sécurité des Nations unies. Pour Ahmadinejad, Londres ne suit pas "la voie légale et logique" dans cette affaire.