Le boxeur français a retrouvé son titre de champion du monde des poids lourds-légers unifié. Dans une ambiance survoltée. C'est dans un stade Marcel Cerdan plein à craquer que s'est déroulée samedi soir la revanche tant attendue du Français Jean-Marc Mormeck, challenger officiel du titre de champion du monde de poids lourds-légers unifié WBA, WBC. Ceintures qu'il avait laissé tomber entre les mains d'O'Neil Bell au Madison Square Garden en janvier 2006. Après une absence de 5 ans, c'était l'occasion pour le public français de retrouver son champion exilé… Enfin, l'heure de la revanche a sonné. Les deux boxeurs se sont affrontés à guichet fermé, face à un public impatient de voir enfin leur Tyson français en découdre de nouveau avec le rusé O'Neil Bell. Dès son entrée dans la salle, Mormeck vêtu d'une simple chemise en velours noir au col satiné, est acclamé. L'émotion est palpable, tandis que lui apparaît visage fermé et concentré. Le public lui souhaite la bienvenue comme il se doit. Le sol gronde sous l'ovation d'une salle déjà conquise. Changement d'ambiance lorsque Bell apparaît : les huées s‘élèvent tandis que Bell se présente la tête couverte dans un peignoir jaune et noir. Les sifflets assourdissants semblent signifier qu'il n'a aucune chance, qu'il est temps pour lui de rendre les ceintures … Dès les premiers rounds, L'ambiance est électrique le public est debout. Les coups tombent et on se lève pour suivre les deux combattants qui dansent sur le ring. La salle exulte et du haut des tribunes, une voix s'élève : "c'est la guerre, Jean Marc. c'est la guerre". Sans doute parce que ce supporter sait que Mormeck doit tout donner et se battre pour récupérer ce qui lui appartient. Bell est un adversaire tenace et expérimenté. Le public vibre sous les séries de coups que le français distribue à Bell, soutenant par leurs acclamations, les accélérations du puncheur. Mais lorsque Bell tape trop bas ou assène des coups sur la nuque, la salle éructe et hurle. Et puis soudain l'effroi traverse l'assistance : Jean Marc est à genou atteint par un coup sous la ceinture qui vaudra un avertissement à l'américain. Mais le boxeur s'accroche. Tout le monde retient son souffle, des "monte tes bras" ou "ta gauche !" s'élèvent tels des cris d'urgence … la salle respire au rythme de la poitrine sculpturale de Mormeck. Pas une seconde, le public ne doute, et l'encourage jusque dans les derniers rounds alors que Mormeck esquive sans vraiment combattre son adversaire. L'issue est une victoire aux points pour le Français sous un ras de marée d'acclamations et de flashs pour immortaliser cet instant magique. Porté par son public jusqu'à la dernière seconde d'un match de 12 rounds, Jean Marc Mormeck aura sans aucun doute ressenti, que le public français a fêté avec lui samedi soir, son retour à la maison…