Le site d'échange de vidéos a mandaté la banque d'affaires Long Acre pour étudier des offres de rachat. Des groupes comme TF1 ou Lagardère auraient regardé le dossier. Dailymotion a mandaté la banque d'affaires britannique Long Acre pour étudier des offres de rachat. Selon des sources industrielles, un rachat aurait été étudié - mais sans suite - par des groupes comme Lagardère, TF1, voire Neuf Cegetel. La presse a aussi cité France Télécom. Interrogé, le site français d'échange de vidéos assure ne pas chercher à se vendre. Il ajoute que le mandat confié à Long Acre se limite à recevoir « des demandes non sollicitées ». Selon des banquiers d'affaires, les réticences des groupes qui ont regardé le dossier portent sur le modèle économique de la start-up (aujourd'hui uniquement financée par la publicité) et surtout sur sa valorisation. Le site Web a d'abord levé 250.000 euros d'amorçage auprès de « business angels ». Il était valorisé 2 millions d'euros en avril 2006. Puis, en août 2006, les fonds Partech et Atlas ont pris 28,2 % du capital, portant la valorisation à près de 25 millions d'euros. Surtout, en octobre 2006, Google a racheté YouTube, le grand frère américain de Dailymotion, pour la somme astronomique de 1,65 milliard de dollars payés en actions. De quoi faire s'envoler la valorisation potentielle de Dailymotion. « Google a payé une somme qui représente à peine 1 % de sa capitalisation boursière, explique un banquier. Mais un Dailymotion valorisé plusieurs centaines de millions d'euros représenterait plusieurs pour-cent de la capitalisation d'un groupe de médias français, d'où leur réticence. » Outre les capital-risqueurs, le capital est détenu par les fondateurs dirigeants, Benjamin Bejbaum (21,1 %), Olivier Poitrey (9,8 %) et Didier Rappaport (9,4 %) ; ainsi que par les « business angels » (31,7 %). La start-up emploie 47 personnes. Elle souligne fièrement avoir été créée en mars 2005, soit quelques mois avant YouTube. Mais ce dernier commence à s'étendre à l'international, et en France son taux de couverture (18,1 % en janvier selon Comscore) tutoie celui de Dailymotion (20,4 %). Donc le français s'internationalise en étant disponible dans plusieurs langues et en ouvrant des bureaux à l'étranger.