es services de la sécurité routière travaillent d'arrache-pied pour la mise en place et en service des radars automatiques, qui seront opérationnels dès que la nouvelle loi (Code de la route) sera adoptée par le Parlement, au printemps prochain. Les essais du nouveau matériel se poursuivent et des procès verbaux avec des amendes (fictives) sont envoyés ici et là afin de détecter les éventuelles défaillances du système de contrôle de la vitesse et des procédures de pénalisation. Il va falloir attendre la session de printemps et l'adoption de la nouvelle loi en matière de conduite routière pour que tombent les premiers procès verbaux pénalisant des infractions au Code de la route. Les 150 radars déjà acquis sont «en cours d'installation», nous affirme un responsable de la direction «Sécurité routière». Les adjudicateurs de l'avis d'appel d'offres international, une société marocaine (Logisoft) et une allemande (Robot) s'occupent de l'installation des radars et de l'aspect logiciel (téléchargement des images, administration et contrôle des radars, reconnaissance des plaques d'immatriculation et formation des ingénieurs du ministère du Transport). Cet investissement de près de 70 millions de dirhams comprend les équipements et les prestations. A ce jour, l'axe Casablanca-Rabat est déjà équipé. Des radars ont été installés sur d'autres routes, notamment les plus meurtrières (Marrakech, Agadir, etc.). Pour le reste, c'est la question du branchement électrique qui semble freiner l'opération de mise en place des radars, à cause de la multiplicité des intervenants au niveau du volet électrique (ONE surtout). Toutefois, les services de la sécurité routière estiment que c'est une question de quelques mois. «Nous serons prêts bien avant la promulgation de la loi». S'agissant du système, il est présenté comme étant «très verrouillé et intransigeant». Incorruptible, il ne permet «aucun favoritisme» et signale toute infraction quel qu'en soit l'auteur. Une fois que l'infraction (vitesse excessive) est commise, le véhicule est flashé. La photographie prise du véhicule est transférée dans l'immédiat au centre national du ministère du Transport où le système informatique (ordinateur) reconnaît la plaque d'immatriculation, consulte la base de données des cartes grises et repère le nom et l'adresse du contrevenant. Des contrôleurs du ministère, des agents assermentés, vérifient, ensuite, qu'il n'y a pas d'erreur (marque de la voiture, etc.) et signent la contravention qui sera envoyée à Barid Al Maghrib sous forme de courrier électronique (e-barkya) avec un accusé de réception. La contravention sera imprimée au niveau de la poste la plus proche du lieu de résidence du contrevenant. La durée de l'opération entre le constat de l'infraction et l'envoi à Barid Al Maghrib est estimée à 48 heures. L'espoir est émis de la ramener, après les rodages nécessaires, à une journée. L'avis d'amende atterrit chez le contrevenant deux jours après. Il n'aura que 48 heures pour payer. Au-delà, des poursuites judiciaires immédiates sont engagées contre lui. Signalons enfin que des panneaux bien visibles indiqueront l'existence des radars mis en place. Les conducteurs sauront ainsi que leurs véhicules seront flashés s'ils dépassent la vitesse permise. D'autre part, l'on croit savoir que l'expérience du radar pourra être généralisée par la suite aux feux rouges des grandes villes.