Les radars fixes de contrôle des infractions au code de la route sont toujours en phase d'expérimentation. Un projet de loi les réglementant est en discussion au Parlement. Fausse alerte. Depuis qu'une information sur l'entrée en vigueur des radars fixes de contrôle des infractions au code de la route circule, les automobilistes ont levé le pied. Attention à la vitesse: ils ralentissent à l'approche du radar et accélèrent juste après. De peur de payer une amende salée, ces usagers de la route deviennent un peu plus disciplinés. L'idéal serait effectivement que les conducteurs soient plus responsables et adoptent un comportement plus respectueux du code de la route même en l'absence des radars. Mais bon! Que ceux qui ont été «flashés» par ces radars fixes se rassurent ! Ils n'auront rien à payer pour le moment. Car les radars sont toujours en phase d'expérimentation. «Les radars ne sont pas encore officiellement opérationnels. Actuellement, ce système de contrôle installé dans les différentes villes du Royaume est en phase d'essai», confirme Chahli Abdel Fettah, responsable du système d'infractions au ministère de l'Equipement et du Transport. «La base juridique du projet n'a pas été encore mise en place. Le projet de code de la route est toujours en discussion au Parlement. Une fois la loi adoptée, les radars entreront évidemment en vigueur», ajoute M. Chahli. Rappelons que le projet de radars consiste en le déploiement d'un système de contrôle et de constatation automatisé sur l'ensemble du territoire marocain. Il a démarré en février 2005. Un premier appareil a été installé sur la voie de contournement de Rabat. Après un certain temps, quatre autres radars ont été mis en place dans la capitale dont deux sont disposés dans les boulevards La Victoire et de HassanII. Cette première phase du projet a servi au développement et à la mise au point du système de traitement des infractions. Actuellement, des radars sont installés, entre autres, à Casablanca, Rabat, à Tanger, Agadir, Témara et sur l'axe Fès-Oujda. Au total, 150 appareils seront implantés dans les différentes villes du Royaume. La deuxième phase du projet concerne l'affinage des différents modules de fonctionnement du système global depuis la prise de photo du véhicule en infraction jusqu'à la notification de l'avis d'infraction au propriétaire, ainsi qu'aux tests relatifs au recouvrement des amendes. Ce système repose sur des techniques d'imagerie numérique. Les images assorties d'informations supplémentaires relatives à l'infraction seront transmises à un centre automatisé pour les traiter afin d'identifier le propriétaire du véhicule. Avant d'envoyer un avis à la personne en question, un agent assermenté constate l'infraction en apposant sa signature sur l'avis d'infraction. Ces avis seront ensuite transmis automatiquement vers Barid Al-Maghrib. Un courrier recommandé avec accusé de réception sera envoyé au contrevenant. Ce système d'information complet a l'originalité de fonctionner effectivement en réseau avec tous les services concernés dont la justice et Barid Al-Maghrib. Il permet de ne pas recopier les données à chaque stade de la procédure, grâce à l'utilisation d'un dossier entièrement informatisé. A chaque stade du processus de traitement de l'infraction, une nouvelle opération vient puiser ou ajouter un élément nouveau au fichier informatique. Ainsi, par exemple, si la personne paie au niveau d'une perception, les agents du ministère des Finances (TGR) feront savoir par l'envoi d'une information électronique automatique, que cette procédure a été effectuée.