-(Propos recueillis par Naoufal Enhari)-. Marrakech, 07/12/06 - Le Festival international du film de Marrakech (FIFM) est "très humain" en ce sens qu'"il ne cherche à ressembler à aucun autre festival", estime sa directrice, Mme Melita Toscan Du Plantier. "Nous n'avons envie de ressembler à aucun autre festival. Nous avons notre propre identité car, c'est un festival marocain qui se déroule dans la ville de la lumière, Marrakech", a-t-elle souligné. "On n'a pas envie de ressembler à Cannes ou à Berlin : ils ont chacun ses particularités (...) mais ils n'ont pas le charme de Marrakech", a-t-elle dit. La différence à Marrakech, a-t-elle expliqué, est que "le public peut aller voir tous les films, alors qu'à Cannes, à Berlin ou à Venise, le public n'est pas convié à voir les films, et les projections ne sont ouvertes qu'aux professionnels". "Nous tenons absolument à garder notre identité et à maintenir les projections ouvertes au public marocain. C'est très important, car les salles se vident ici", a indiqué la directrice du Festival, ajoutant que l'ambition du FIFM est d'être "reconnu cinéphiliquement : on a envie que de grands réalisateurs aient envie de nous donner tout de suite leurs films". Evoquant la présence à cette édition de grands noms du cinéma mondial, tels Roman Polanski, Susan Sarandon et Martin Sheen, la directrice du festival a noté qu'il est "important, surtout pour un festival de renommée mondiale, de réussir à avoir des personnalités pareilles". "Le cinéma américain est très important, donc il est toujours intéressant d'avoir des Américains dans notre festival", a-t-elle dit. Entre autres aspects intéressants de l'édition 2006, Mme du Plantier note le fait que, cette année, "la presse et les gens parlent du Festival dans son ensemble, et ne se focalisent pas uniquement sur un des invités". Quant à la sélection de deux longs-métrages nationaux dans le cadre de la compétition officielle, Melita Toscan du Plantier précise que ce choix a eu lieu non pas "par amitié ou courtoisie", mais pour la simple raison que ces films sont "très bons". "Il se trouve que ces deux films sont très appréciés, et la presse internationale en parle beaucoup. Donc, si cette participation peut donner une chance aux films marocains d'être distribués davantage à l'étranger, ce sera quelque chose de plus que le festival aura réussi", a-t-elle ajouté. Organisée du 1er au 9 décembre, sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 6-ème édition du FIFM propose une sélection de 121 films représentant 22 nationalités.