L'équipe des FAR a perdu, sans démériter, son titre de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après un nul blanc (0-0) face aux Tunisiens de l'Etoile du Sahel (ESS), en finale retour samedi à Sousse (Aller:1-1). Lors d'une rencontre ouverte à toutes les possibilités, les Militaires ont mis en difficulté l'ESS devant son public. Ils se sont même vus refuser, au temps additionnel, un but qui aurait été synonyme d'une consécration à la manière ""ahlaoui"". Loin d'être avantagés par le fait d'évoluer à domicile, les Tunisiens ont joué ce match sous le spectre de la défaite aux dernières minutes, de leurs compatriotes du CS Sfaxien devant Al-Ahly égyptien, en finale de la Ligue des Champions au stade de Radès. Ainsi, aucun des deux protagonistes n'était épargné par la pression, tout but risquant d'être lourd de conséquences pour l'équipe qui l'aurait encaissé. Cela a donné lieu à une partie serrée, où engagement physique, âpres duels individuels sur les moindres espaces de jeu, et pression sur le porteur de balle, ont empêché chacune des deux équipes d'imposer son rythme. C'est la formation militaire qui annonce les couleurs à la 17è minute sur un centre croisé de Jaouad Ouaddouche devant les buts adverses, mais Adil Lotfi rate de peu la balle. Les Tunisiens ont répliqué par le biais du Capverdien Manuel Gilson qui tire à raz de terre (24è mn), mais Tarik Jarmouni dévie la balle des bouts de doigt. Cet échange de menace a relancé la rencontre. Les défenseurs des deux équipes, de plus en plus sollicités, ont supporté le poids du match, avec beaucoup de succès puisqu'ils arrivent à maintenir intact leur cage. A la reprise, les joueurs de l'ESS ont tenté de prendre en main la rencontre et trancher tôt les débats en leur faveur. Leur pression sur le camp marocain étaient sur le point de donner ses fruits: A la 21è minute, Emeka Opara, exécutant un coup-franc du flanc gauche, adresse un tir croisé. Sa balle est effleurée par la main de Jarmouni puis repoussée par le montant droit. Les Militaires ne tardent pas à revenir dans la partie, rétablissant l'""équilibre de la terreur"". Ils ont même failli faire mouche, quand Ouaddouche, servi en plein surface de réparation par Ajeddou, se trouve face à face avec le gardien Aymen Methlouthi (67è), mais ne trouve pas assez d'espace pour le tromper. Le fait marquant du match a été le refus, pour ""hors-jeu"", du but des FAR (90+2). L'attaque militaire, soutenue par le géant Jarmouni, lance tout son poids dans une ultime offensive. Jaafari, à l'affût, fait trembler les filets de Methlouthi et avec eux le coeur des inconditionnels de l'ESS. Le fantôme de la défaite de la Ligue des champions hante, quelques secondes durant, le stade olympique de Sousse, avant que la décision de refuser le but ne vienne apaiser les esprits des quelque 35.000 supporters étoilés... Le match aller, disputé deux semaines plus tôt à Rabat, s'était soldé par un nul 1-1. A rappeler que le club des FAR, qui avait offert au Maroc le premier titre continental au niveau des clubs en remportant en 1985 la Coupe d'Afrique des clubs champions, avaient remporté l'année dernière la Coupe de la CAF aux dépens des Nigérians de Dolhpins.