Mardi, à 23 heures, la fondation Mozilla mettra en ligne la version 2 de Firefox. Plus complet, stable et rapide, le navigateur libre doit reprendre son avance technologique sur le récent Internet Explorer 7. Microsoft aura eu à peine le temps de reprendre son souffle. Cinq jours après la mise à jour d'Internet Explorer, c'est au tour de Firefox d'être revu. Prévue de longue date, cette version 2.0 (une allusion fortuite au web du même nom) apporte son lot de révisions majeures. L'interface se veut plus moderne et plus pratique. Le module de recherche rapide est doté d'un remplissage automatique qui lui permet de suggérer des mots clés. Les lecteurs RSS sont intégrés au logiciel. Un filtre anti-phishing et un correcteur orthographique ont été ajoutés. Moins visible mais tout aussi important, le moteur de rendu a été amélioré, ce qui rend l'affichage plus rapide et compatible avec les standards d'Internet. Tandis qu'après un plantage, le navigateur réouvrira les pages sur lesquelles l'internaute surfait. Firefox sera disponible mardi à partir de 23 heures en 38 langues pour Windows, Mac et Linux sur le site de Mozilla. Avec cette version 2, Firefox cherche à conserver son avance technologique sur Internet Explorer 7. Si les fonctions des deux logiciels sont désormais très proches (onglets, RSS, anti-phishing…), Firefox compte sur sa communauté active d'utilisateurs pour continuer d'augmenter sa part de marché mondiale, de 12 à 14% selon les sources. En attendant la prochaine version officielle, qui améliorera l'historique et la gestion des favoris, près de 2000 extensions permettent déjà de rajouter des fonctions au navigateur. Une idée que Microsoft a reprise pour Internet Explorer 7. Toutefois, au-delà de cette base d'utilisateurs fidèles, le défi de Firefox sera de convertir les internautes moins sensibilisés aux technologies, ceux qui utilisent encore massivement Internet Explorer, parce qu'il est tout simplement le navigateur par défaut de Windows. Pour cela, la fondation Mozilla compte sur ses partenariats avec Google et Yahoo, et envisage, malgré ses moyens incomparablement plus faibles que Microsoft, de promouvoir Firefox grâce à des bannières sur des sites grand public ou des écrans de publicité à la télévision.