img src="/images/actualites/actualite_04463806828ea3.jpg" alt="Le président iranien promet la "disparition" d'Israël " class="img_content" title="Le président iranien promet la "disparition" d'Israël " / Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, en visite en Indonésie, est resté jeudi fidèle à sa rhétorique radicale, promettant la "disparition" d'Israël et qualifiant de "plaisanterie" les menaces de guerre opposées aux ambitions nucléaires de Téhéran. "Ce régime va un jour disparaître", a déclaré le dirigeant, regrettant que, quand des élections ont été tenues dans les territoires palestiniens, "et soutenues par sa population, le libéralisme n'a pas voulu les reconnaître". M. Ahmadinejad est en visite officielle pour cinq jours en Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète dont il a rallié le soutien dans le conflit qui l'oppose aux Occidentaux sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Le président avait déjà estimé en octobre qu'Israël devait être "rayé de la carte". En avril, il avait dit que le pays "ne pouvait pas survivre" et que les juifs qui avaient fondé Israël devaient retourner d'où ils étaient partis. Le président iranien ultraconservateur avait également mis en doute la réalité de l'Holocauste des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, le qualifiant de "mythe". Mardi, le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres avait évoqué un "anéantissement" de l'Iran. "Ceux qui menacent d'anéantir risquent d'être anéantis", a déclaré M. Peres. Lors du même discours prononcé devant les étudiants de Jakarta, le président iranien a accusé "plusieurs pays puissants de se considérer supérieurs aux autres". "Ils pensent qu'ils peuvent traiter ces pays de manière injuste en en prenant le contrôle, en flouant leur dignité... Leur attitude montre que quoi qu'ils disent, c'est un mensonge", a-t-il lancé. Dans un entretien à la télévision indonésienne Metro TV, le président iranien a par ailleurs qualifié de "plaisanterie" les menaces d'intervention militaire contre Téhéran. "Tout d'abord, l'idée de déclencher une guerre est en fait une plaisanterie, c'est comme une plaisanterie", a déclaré le président. Dénonçant "une propagande et une guerre psychologique" contre l'Iran, il a affirmé que son pays possédait lui aussi "les capacités techniques et autres pour défendre (ses) intérêts". "Ils savent que tout mauvais traitement infligé au peuple iranien provoquerait en fait plus de pertes dans leurs rangs que chez nous. Ils ont plus besoin de nous que nous avons en fait besoin d'eux. Il s'agit simplement de rhétorique", a-t-il ajouté. Evoquant la possibilité de sanctions contre Téhéran, il a assuré que "nombre de nos scientifiques et experts (seraient) plus qu'heureux d'entendre que nous sommes l'objet de sanctions de la part de l'Occident car cela susciterait un grand bond en avant dans nos progrès économiques et industriels". Le président américain George W. Bush avait rejeté mercredi une lettre de son homologue iranien, jugeant qu'elle ne répondait pas aux attentes internationales, et confirmé que Washington donnait du temps aux Européens pour proposer des mesures incitatives permettant de régler pacifiquement la crise. La lettre de Mahmoud Ahmadinejad "semble ne pas répondre à la principale question que le monde pose et qui est: quand allez-vous renoncer à votre programme nucléaire", a dit le président américain, dans sa première réaction à l'initiative de son homologue iranien. Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a appelé à se dresser contre les puissances "hégémoniques", lors de l'ouverture à Bali du sommet "Developing 8" (D8) qui regroupe huit grands pays musulmans. "Huit Etats membres du D8... peuvent défendre leurs intérêts individuels et collectifs contre les défis et les menaces de la mondialisation et la politique dominatrice de certaines puissances qui tentent de dicter aux autres leurs points de vue politiques, économiques et culturels", a-t-il déclaré. Certaines puissances tentent d'exploiter la mondialisation "afin de renforcer leur hégémonie", a-t-il ajouté, intervenant avant la venue, samedi, du président iranien, pour la rencontre des dirigeants du D8. Le D8 regroupe l'Iran, l'Egypte, l'Indonésie, le Pakistan, la Turquie, le Bangladesh, le Nigeria et la Malaisie.