img src="/images/actualites/actualite_0446cda6dcbaaf.jpg" alt="Prodi dénonce la "grave erreur" de la guerre en Irak" class="img_content" title="Prodi dénonce la "grave erreur" de la guerre en Irak" / Romano Prodi, nouveau chef du gouvernement italien, a estimé jeudi que la guerre et l'occupation de l'Irak constituaient une "grave erreur" et avaient fourni des prétextes au terrorisme. Il a réaffirmé son intention d'achever le retrait des troupes italiennes d'Irak, entamé par son prédécesseur et grand allié des Etats-Unis Silvio Berlusconi, qui comptait avoir terminé d'ici la fin de l'année. Il reste quelque 2.600 militaires italiens sur les 3.000 déployés pour la reconstruction de l'Irak après le renversement de Saddam Hussein en 2003. Le Parlement doit se prononcer d'ici la fin juin sur le financement de la mission. Romano Prodi, qui a précisé jeudi que les modalités du retrait seraient définies "avec toutes les parties intéressées afin que les conditions de sécurité soient remplies", a promis pendant la campagne électorale que les soldats restant en Irak seraient rapatriés en Italie "dès que possible". Il n'a pas fourni de calendrier. S'adressant au Sénat à la veille du vote de la confiance à son gouvernement, M. Prodi, qui était opposé à l'invasion de l'Irak en mars 2003, a souligné que son cabinet soutiendrait la participation de l'Italie à des opérations antiterrorisme, "même militaires", à condition qu'elles soient "légitimées par une institution internationale à laquelle (l'Italie) appartienne", comme les Nations unies. Il a ajouté que le terrorisme devrait d'abord être combattu sur les fronts "politique, social et économique" d'une façon qui "ne limitent pas notre liberté ou nos droits". Il s'est également inquiété du "regain de prolifération nucléaire", dans une allusion à l'Iran et son programme officiellement civil. En ce qui concerne l'Europe, le nouveau président du Conseil italien et ancien président de la Commission européenne (1999-2004) s'est engagé à tout faire pour faire de l'Union européenne un force puissante et unifiée sur la scène internationale, tout en "consolidant et enrichissant (...) l'alliance historique avec les Etats-Unis d'Amérique". La coalition de centre-gauche emmenée par Romano Prodi a remporté de justesse les élections des 9 et 10 juin sur la coalition de centre-droit de son prédécesseur Silvio Berlusconi, mais elle ne dispose que de deux sièges de majorité au Sénat. Elle devra donc faire le plein des voix vendredi pour le vote de confiance, ou l'exécutif qui a prêté serment mercredi devra démissionner. Le même vote aura lieu mardi à la chambre des députés. AP